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Un ancien itinérant fait un don à son refuge

Gros plan des mains d'un mandiant. L'IRIS plaide pour l'utilisation du concept de «revenu viable».
À Montréal, le revenu viable atteint dorénavant 27 948$ pour une personne seule. Photo: Archives Métro

Un homme de l’Ontario qui a passé plusieurs années dans la rue a fait un don de 10 000 $ à son ancien refuge, un montant qu’il a déduit de la compensation qu’il a reçue après un règlement à l’amiable sur les pensionnats autochtones.

Cet acte de générosité a entraîné une vague de dons pour le refuge de Thunder Bay, en Ontario, qui avait dû mettre fin à un programme d’aide aux itinérants le 1er avril en raison d’un manque de fonds.

Ce programme, appelé Street Outreach Services, permettait à deux employés de se promener dans les rues et de prendre soin des itinérants en difficulté ou intoxiqués pour les transporter dans des hôpitaux, des centres de désintoxication ou des refuges, a expliqué Alexandra Calderon, responsable du développement de l’organisme.

Une camionnette utilisée pour le programme fonctionnait 12 heures par jour, de 14 h l’après-midi à 2 h le matin, et aidait à désengorger les services d’urgence de la municipalité, selon Mme Calderon.

Il y a quelques semaines, un homme d’une Première Nation qui avait profité des services du refuge et de ce programme est entré dans le bureau de Mme Calderon pour dire qu’il voulait remettre ce qu’il avait reçu.

La dame lui a tout de suite dit qu’il avait probablement plus besoin de cet argent pour lui-même, mais il lui a répondu qu’il voulait s’assurer que ses amis «soient en sécurité».

Mme Calderon et l’homme, qui a voulu garder l’anonymat, ont tous deux éclaté en sanglots par la suite.

«Il était si fier de le faire. C’est tellement un don émouvant parce que ça vient de quelqu’un qui n’a rien», a-t-elle témoigné.

L’homme, qui a maintenant son propre appartement, était au refuge au début du mois d’avril lors d’une conférence de presse où David Paul Achneepineskum, président et chef de la direction de la Première Nation Matawa, a promis le versement d’un don de 10 000 $ par année pour les cinq prochaines années.

À ce moment, M. Achneepineskum a incité les autres à se manifester.

Inspiré par cet appel, l’individu a fait ce don après qu’il eut reçu une compensation liée à une entente à l’amiable sur les pensionnats autochtones.

Le refuge a déjà récolté 75 000 $, mais il a besoin de 125 000 $ au total pour remettre en place le programme.

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