Brioche Pasquier n’aura plus recours aux œufs de poules élevées en cage d’ici 2025
Le groupe Brioche Pasquier a annoncé son intention de ne plus utiliser les œufs de poules élevées en cage dans ses produits, une décision appelée à s'appliquer d'ici 2025.
Sur son site internet, le groupe Brioche Pasquier s’est engagé à ne plus utiliser les œufs de poules élevées en cage dans ses produits. Il conviendra toutefois de patienter jusqu’à 2025 avant de voir cette intention s’appliquer pleinement.
Le mois dernier, l’association de défense des animaux L214 avait diffusé une vidéo tournée par ses soins dans laquelle elle dénonçait les conditions d’élevage de poules en batterie dans une exploitation vendéenne. L214 alertait notamment sur “des animaux dans un état déplorable et des conditions sanitaires exécrables”, des poules “extrêmement déplumées, des parasites grouillant sur les œufs, des poules blessées dans un état dramatique, des cadavres dans les cages, bloquant la circulation des œufs”.
Œufs de poules élevées en cage : d’abord Panzani
L214 avait alors signifié porter plainte contre l’élevage “pour maltraitance” et prévoir un rassemblement mardi soir devant un centre commercial parisien. Johanne Mielcarek, une porte-parole de l’association, avait également demandé au groupe Panzani de “prendre ses responsabilités” par une décision de “s’engager à exclure les œufs de poules en cage de leur produits alimentaires”.
Le directeur financier du groupe Panzani Antonio Fortunato aura répondu que son groupe n’a “jamais reçu de produit de l’élevage incriminé” et que “la société Lustucru frais va porter plainte pour diffusion de fausses informations”. Au final, le groupe Panzani a annoncé qu’il n’achètera plus d’œufs de poules en cage d’ici 2025.
Brioche Pasquier se tournera vers les “élevages alternatifs”
Et Brioche Pasquier de lui avoir donc emboîté le pas : “Conscients de notre rôle, nous avons pris la décision de nous approvisionner en œufs et ovo-produits provenant exclusivement d’élevages alternatifs aux cages d’ici 2025, pour toutes nos productions en France, comme à l’international.”
Brigitte Gothière, autre porte-parole de L214, dit estimer, au regard de ces nouvelles positions, que la problématique couvre un secteur bien plus grand qu’imaginé à la base :
“La décision de Brioche Pasquier prouve, avec les engagements de nombreuses autres entreprises telles que le Groupe Panzani, Barilla, Michel et Augustin et bien d’autres, que le rejet de l’élevage des poules en batterie ne concerne pas uniquement la grande distribution mais l’ensemble du secteur agroalimentaire, y compris les fabricants de produits transformés.”