À droite
NKM : l’ex-ministre de l’Environnement de Nicolas Sarkozy a pourtant hérité d’une circonscription en or, celle détenue jusque là par François Fillon : la 10e de Paris. Or, aujourd'hui Nathalie Kosciusko- Morizet est clairement menacée. Concurrencée par un candidat de La République En Marche, Gilles Le Gendre, elle doit aussi affronter deux dissidents de droite, Henri Guaino, l’ancienne plume de Nicolas Sarkozy, et Jean-Pierre Lecoq, le maire du 6ème arrondissement de la capitale. Lesquels seraient poussés en sous main par… Rachida Dati. NKM l’a reconnu : "ma voix risque de s’éteindre".
Thierry Mariani : l’ex-ministre des Transports de François Fillon, ex-député du Vaucluse, ne s’en cache pas : il ne devrait pas être réélu député des Français de l’étranger sur la circonscription Asie, Pacifique. Ici, le premier tour a eu le 3 juin. Thierry Mariani n’a rassemblé que 18,28% des voix contre 52,72% pour la candidate macroniste, Anne Genetet. En raison de la faible participation, un deuxième tour sera organisé. Sur Twitter, le candidat LR a indiqué : "bientôt libre"...
Les écologistes
Cécile Duflot : l’ex-ministre du Logement de François Hollande est en mauvaise posture dans sa sixième circonscription de Paris, pourtant la plus favorable aux écologistes. Elue en 2012, elle est directement concurrencée par Pierre Person, 28 ans, le candidat d’Emmanuel Macron, et Danielle Simonet, la candidate de la France insoumise. Au premier tour de la présidentielle l’ex-ministre de l’Economie a réalisé ici 34% des suffrages, Jean-Luc Mélenchon 29% et Benoît Hamon, 14,5%. Déjà battue à la primaire écologiste dès le premier tour, Cécile Duflot pourrait essuyer un nouveau revers.
À gauche
Manuel Valls : l’ex-Premier ministre connaît une campagne difficile dans son fief d’Evry dans l’Essonne. Ici, un récent sondage l’a donné à 50-50 avec la candidate de la France insoumise Farida Amrani. En rupture de ban au Parti socialiste, Manuel Valls, qui enchaîne les événements contraires depuis son départ de Matignon, pourrait néanmoins s’en sortir dans la mesure où il n’a pas de candidat socialiste face à lui et surtout, pas de candidat de La République en marche. Mais Jean-Luc Mélenchon et ses lieutenants font de cette circonscription une de leurs priorités.
Benoît Hamon : l’ex-candidat du PS à la présidentielle se présente chez lui à Trappes, dans cette 11e circonscription des Yvelines, où il a été élu député en 2012. Problème pour lui, le 23 avril au soir du premier tour de l’élection présidentielle, les électeurs ont placé en tête ici Jean-Luc Mélenchon. En plus de la France insoumise, Benoît Hamon doit affronter un candidat de droite, l’ex-député et maire LR d’Elancourt, Jean-Michel Fourgous, et la candidate macroniste Nadia Haï.
Jean-Christophe Cambadélis : le patron du Parti socialiste est en grand danger dans son fief de la 16e circonscription de Paris. Député de la capitale depuis 1988, avec une interruption entre 1993 et 1997, il doit affronter une redoutable concurrence entre le candidat de La République en marche, Mounir Majhoubi, le secrétaire d’Etat au numérique, et la candidate de la France insoumise, Sarah Legrain. Là aussi, c'est un ténor de la gauche qui pourrait tomber.
Patrick Mennucci : l’actuel député PS de la 4e circonscription de Marseille a vu atterrir sur ses terres Jean-Luc Mélenchon. Hautement médiatique, ce parachutage compromet fortement ses projets de réélection. Selon deux sondages locaux, il est donné battu dès le premier tour. Le second pourrait opposer ici Corinne Versini, la candidate macroniste, à l’ex-candidat à la présidentielle. Face au rouleau compresseur du leader de la France insoumise, Patrick Mennucci joue la carte de la proximité et de son bilan. Mais l’affaire s’annonce corsée.
Au FN