Un rhinocéros tue un spécialiste de la protection de l'espèce au Rwanda

Les circonstances précises de la mort de cet homme ne sont pas encore connues.

ILLUSTRATION. Un rhinocéros a tué un spécialiste des animaux dans l'Est du Rwanda.
ILLUSTRATION. Un rhinocéros a tué un spécialiste des animaux dans l'Est du Rwanda. LP/Olivier Boitet

    Un spécialiste hongrois de la protection des animaux a été tué par un rhinocéros noir. Le drame est survenu dans le parc national de l'Akagera, dans l'Est du pays. L'espèce, disparue en 2007 en raison du braconnage, y a été réintroduite en mai avec une vingtaine de spécimens venant d'Afrique du Sud.

    Les informations sur les circonstances exactes de la mort de Krisztián Gyöngyi «sont encore en train d'être rassemblées», a indiqué l'organisation African Parks, l'ONG (organisation non gouvernementale) qui gère le parc. Elle a simplement précisé que l'intéressé a été tué mercredi matin alors «qu'il était sur le terrain en train de pister les animaux dans le parc».

    1 000 rhinocéros noirs à l'état sauvage en Afrique

    «Kris a joué un rôle très important dans les efforts de réintroduction» du rhinocéros noir d'Afrique de l'Est au Rwanda, où il se trouvait pour apprendre aux rangers locaux à pister et à protéger cette espèce», a déclaré le directeur exécutif d'African Parks, Peter Farnhead. «C'est une énorme perte pour tous ceux qui connaissaient Kris ainsi que pour la protection des rhinocéros à travers le continent», a-t-il ajouté. Selon African Parks, Krisztián Gyöngyi effectuait depuis 2012 un doctorat sur la conservation du rhinocéros noir dans le parc national de Liwonde, au Malawi.

    Selon African Parks, qui gère 10 parcs nationaux dans 7 pays d'Afrique en collaboration avec des gouvernements et les communautés locales, la population mondiale de rhinocéros noirs d'Afrique de l'Est à l'état sauvage s'élève à environ un millier, sur un total de moins de 5 000 rhinocéros noirs. Le parc national de l'Akagera, qui tire son nom de la rivière Kagera qui le borde, a accueilli en 2016 plus de 36 000 visiteurs.

    En juillet 2015, le Rwanda a déjà réintroduit des lions dans l'Akagera, quinze ans après leur disparition. Les prédateurs ont été décimés après le génocide de 1994, lors du retour de réfugiés rwandais qui ont occupé une partie du parc faute de sites de réinstallation et ont exterminé les lions pour protéger leur bétail.