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En Irak, la fuite éperdue des civils de Mossoul

portfolio Début juin, le photojournaliste Laurent Van der Stockt suivait les hommes des forces spéciales irakiennes. Dans Mossoul, il a vu des centaines de civils surgir parmi les ruines pour fuir les combats.

Publié le 09 juin 2017 à 12h11, modifié le 09 juin 2017 à 14h57
  • Un combattant de la première brigade des forces spéciales irakiennes blessé sur le front de Zingjili, un des derniers quartiers de Mossoul contrôlés par le groupe Etat islamique (EI) au nord de la vieille ville.

    Un combattant de la première brigade des forces spéciales irakiennes blessé sur le front de Zingjili, un des derniers quartiers de Mossoul contrôlés par le groupe Etat islamique (EI) au nord de la vieille ville. LAURENT VAN DER STOCKT POUR "LE MONDE"

  • Une frappe aérienne de la coalition sur le quartier de Zingjili.

    Une frappe aérienne de la coalition sur le quartier de Zingjili. LAURENT VAN DER STOCKT POUR "LE MONDE"

  • La tête de colonne de la première brigade des forces spéciales irakiennes prend le contrôle d’Al-Sahah, un des derniers quartiers de Mossoul à être encore tenu par l’EI.

    La tête de colonne de la première brigade des forces spéciales irakiennes prend le contrôle d’Al-Sahah, un des derniers quartiers de Mossoul à être encore tenu par l’EI. LAURENT VAN DER STOCKT POUR "LE MONDE"

  • Un commando de sept hommes avance maison par maison pour prendre le contrôle du quartier.

    Un commando de sept hommes avance maison par maison pour prendre le contrôle du quartier. LAURENT VAN DER STOCKT POUR "LE MONDE"

  • Un des Humvee de la brigade vient d’essuyer un tir de RPG et le tireur est recherché dans les étages des maisons.

    Un des Humvee de la brigade vient d’essuyer un tir de RPG et le tireur est recherché dans les étages des maisons. LAURENT VAN DER STOCKT POUR "LE MONDE"

  • Le démineur, systématiquement placé en tête du commando, vient de jeter une grenade dans la pièce suivante pour la traverser.

    Le démineur, systématiquement placé en tête du commando, vient de jeter une grenade dans la pièce suivante pour la traverser. LAURENT VAN DER STOCKT POUR "LE MONDE"

  • Les hommes sont tendus, les combattants ennemis n’hésitent pas à faire des attaques-suicides et, des trois maisons reprises en une heure, deux étaient piégées.

    Les hommes sont tendus, les combattants ennemis n’hésitent pas à faire des attaques-suicides et, des trois maisons reprises en une heure, deux étaient piégées. LAURENT VAN DER STOCKT POUR "LE MONDE"

  • Soudain, dans les explosions de bombes et les tirs nourris de la rue, ce ne sont pas des combattants de l’EI qui apparaissent mais des civils en panique.

    Soudain, dans les explosions de bombes et les tirs nourris de la rue, ce ne sont pas des combattants de l’EI qui apparaissent mais des civils en panique. LAURENT VAN DER STOCKT POUR "LE MONDE"

  • Des centaines d’habitants épuisés fuient Ban Sinjar, Zingjili et Abi Tamam, des quartiers de Mossoul encore aux mains de l’EI. Ils traversent la ligne de front dans le fracas des bombes et des échanges de tirs nourris pour rejoindre le quartier d’Al-Sahah, qui est en train de passer sous contrôle des forces spéciales irakiennes.

    Des centaines d’habitants épuisés fuient Ban Sinjar, Zingjili et Abi Tamam, des quartiers de Mossoul encore aux mains de l’EI. Ils traversent la ligne de front dans le fracas des bombes et des échanges de tirs nourris pour rejoindre le quartier d’Al-Sahah, qui est en train de passer sous contrôle des forces spéciales irakiennes. LAURENT VAN DER STOCKT POUR "LE MONDE"

  • Ils sont paniqués. Ils hurlent, s’arrêtent, repartent. D’autres arrivent. Ils jaillissent des portes, des ruelles, de partout à la fois.

    Ils sont paniqués. Ils hurlent, s’arrêtent, repartent. D’autres arrivent. Ils jaillissent des portes, des ruelles, de partout à la fois. LAURENT VAN DER STOCKT POUR "LE MONDE"

  • Il y a des vieux et des paralysés. Des hommes en portent d’autres, trop affaiblis. Des femmes poussent des chaises roulantes, tirent des petites filles.

    Il y a des vieux et des paralysés. Des hommes en portent d’autres, trop affaiblis. Des femmes poussent des chaises roulantes, tirent des petites filles. LAURENT VAN DER STOCKT POUR "LE MONDE"

  • Des enfants trébuchent et pleurent.

    Des enfants trébuchent et pleurent. LAURENT VAN DER STOCKT POUR "LE MONDE"

  • C’est un flot, une marée montante de damnés sortis d’un cauchemar. Ils sont amaigris, le visage cireux.

    C’est un flot, une marée montante de damnés sortis d’un cauchemar. Ils sont amaigris, le visage cireux. LAURENT VAN DER STOCKT POUR "LE MONDE"

  • Beaucoup sont en guenilles. Certains sont blessés, déjà estropiés. Ils ont les yeux exorbités. Ils affichent les stigmates d’une longue souffrance physique et morale.

    Beaucoup sont en guenilles. Certains sont blessés, déjà estropiés. Ils ont les yeux exorbités. Ils affichent les stigmates d’une longue souffrance physique et morale. LAURENT VAN DER STOCKT POUR LE MONDE

  • Les balles sifflent toujours. Les Mossouliotes courent, puis parfois s’arrêtent et embrassent leurs sauveurs, prenant leurs têtes entre leurs mains, dans un geste frénétique. Certains regards pourtant indiquent qu’ils les craignent presque tout autant que ceux qu’ils ont fui. L’armée irakienne, sur cette terre sunnite, incarne le douloureux souvenir des années noires de guerre civile.

    Les balles sifflent toujours. Les Mossouliotes courent, puis parfois s’arrêtent et embrassent leurs sauveurs, prenant leurs têtes entre leurs mains, dans un geste frénétique. Certains regards pourtant indiquent qu’ils les craignent presque tout autant que ceux qu’ils ont fui. L’armée irakienne, sur cette terre sunnite, incarne le douloureux souvenir des années noires de guerre civile. LAURENT VAN DER STOCKT POUR "LE MONDE"

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Le 2 juin, à la fin de leur longue journée en territoire ennemi, les hommes du commando des forces spéciales irakiennes progressent dans Al-Sahah, un des derniers quartiers contrôlés par les combattants du groupe Etat islamique (EI), à l’orée de la vieille ville de Mossoul. La poche où ils sont encerclés et les kilomètres de front se réduisant de jour en jour, la résistance des djihadistes est acharnée.

Dans la confusion des combats, des tirs des snipers invisibles, des explosions de bombes et roquettes, ce ne sont pas des combattants de Daech mais des civils qui apparaissent. Le photojournaliste Laurent Van der Stockt a assisté à cette journée au cours de laquelle des centaines d’habitants ont surgi parmi les ruines.

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