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La vie d'espion du père de Peter Ustinov

Jona dit Klop Ustinov et sa femme Nadia Benois, parents de Peter.

Publiée il y a deux ans en anglais, la biographie consacrée à Klop Ustinov est sortie ce printemps en français aux Editions Noir sur Blanc. Une aubaine pour tous les francophones que le souvenir du grand acteur Peter Ustinov ne laisse pas indifférents. Depuis son interprétation de Néron dans Quo Vadis, en 1951, jusqu'à celle d'Hercule Poirot dans Mort sur le Nil, en 1978, il a toujours su inquiéter, charmer et amuser son public. Il avait abordé lui-même ses origines familiales dans son autobiographie Dear Me, parue en 1977, dont le titre témoigne de l'humour du personnage.

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Dans Klop Ustinov Le plus ingénieux des espions britanniques, le journaliste Peter Day s'attache particulièrement à faire comprendre qui était le père de l'acteur. Une destinée singulière que celle de ce Jona Ustinov, né en 1892 à Jaffa, affublé plus tard par sa femme du sobriquet de Klop signifiant punaise de lit en russe.

La généalogie de ce Klop est assez ahurissante. On y trouve un armurier juif polonais converti au christianisme, Moritz Hall, vivant en Abyssinie avec sa femme de sang impérial éthiopien. C'étaient les grands-parents de Klop Ustinov. Le père du futur espion de Sa Majesté avait épousé leur fille Magdalena à Jaffa en Palestine, où le destin avait fait se rencontrer les deux expatriés. Platon Ustinov était un rejeton de la noblesse russe déclassé par son mariage malheureux avec la fille d'un pasteur allemand. Quoique devenu Allemand lui-même, Platon était parti vivre à Jaffa où il avait rencontré Magdalena Hall.

L'intérêt du livre de Peter Day est moins dans l'épuisante enquête sur les arcanes de l'espionnage allemand et britannique, pendant et après la Seconde Guerre mondiale, que dans les rencontres occasionnées par l'extraordinaire milieu familial et les relations mondaines des Ustinov.

La femme de Klop (et donc la mère de Peter Ustinov) était en effet une Benois, la nièce du célèbre décorateur de théâtre russe Alexandre Benois, et la fille d'un architecte prospère de Saint-Pétersbourg.

Du point de vue de la carrière de Klop Ustinov, le moindre de ses mérites n'est pas d'avoir su passer au bon moment du service de l'Allemagne à celui de la Grande-Bretagne, tout en restant dans les services secrets, où sa connaissance des langues et des usages, et son merveilleux entregent, le rendaient indispensable.

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«Klop Ustinov Le plus ingénieux des espions britanniques» par Peter Day, 373 p. Ed. Noir sur Blanc, 2017.

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