RECORDS. L'Organisation météorologique mondiale (OMM) a mis à jour sa liste des événements météorologiques extrêmes fin mai 2017. Avec une nouveauté : c'est la première fois que l'organisation, qui s'en tient d'ordinaire à de simples relevés climatiques (température, pression, précipitations...) élargit ses archives à la mortalité des événements extrêmes tels les tornades et les ouragans. Pour chacun, l'OMM explique la méthodologie utilisée pour calculer le nombre de décès attribuables. Sciences et Avenir a résumé ces mesures sur la carte interactive ci-dessus.
"Connaître les catastrophes passées pour mieux prévoir le futur"
"Aujourd'hui, on a toujours l'impression que la dernière catastrophe à faire la une des actualités est la plus redoutable", explique Randy Cerveny, professeur de sciences géographiques et de planification urbaine à l'université d'État de l'Arizona (États-Unis) et responsable du projet de l'OMM. "Or, connaître avec précision l'ampleur des catastrophes météorologiques passées est très important afin de mieux préparer le futur : j'entends souvent que l'Ouragan Katrina est le plus meurtrier jamais survenu, alors qu'un cyclone a tué 300.000 personnes au Bangladesh en 1970, contre 2.000 personnes pour Katrina".
MÉTHODE. Différence notable par rapport à des initiatives plus grand public comme le Guiness des records : la méthodologie de l'organisation scientifique, qui a mis en place une commission de 19 experts afin d'étudier la pertinence des mesures réalisées. L'enjeu : valider les données, certains des records proposés ont d'ailleurs été écartés si les mesures étaient jugées insuffisamment fiables. L'OMM envisage désormais de recenser aussi la mortalité des inondations ainsi que des vagues de chaleur, afin de mieux suivre l'évolution du changement climatique. "Beaucoup trop de gens n'ont absolument pas conscience de la dangerosité de certains événements climatiques", alerte Randy Cerveny.