Après une première séquence internationale réussie, Emmanuel Macron s’est de nouveau retrouvé confronté aux dossiers nationaux, bien moins gratifiants. Venu vendredi à la rencontre des salariés de GM&S, l'équipementier automobile creusois menacé de liquidation, le président de la République s’est retrouvé confronté à des salariés parfois très remontés.
Interpellé par deux femmes, le chef d’État a assuré qu’il faisait "le maximum" pour venir en aide à l’usine d’équipement automobile de La Souterraine, avant d'ajouter : "Madame, je ne suis pas le Père Noël, le concret, on le fera ensemble". "C'est une région qui va mourir monsieur Macron ! ", l'a interrompu un homme, évoquant les principaux donneurs d'ordres de GM&S, les constructeurs Renault et PSA, qui "gagnent des milliards".
Le président de la République a également annoncé la création d’une "cellule de crise" pour travailler aux conditions de la reprise “et à laquelle vont être associés les salariés", a annoncé aux employés et à la presse un élu CGT du personnel, à l'issue d'une rencontre d'une bonne heure avec le chef de l'État, à la sous-préfecture de Bellac (Haute-Vienne). Cette réunion a également convenu d'une nouvelle rencontre vendredi 16 juin à Bercy avec le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, les constructeurs automobiles PSA et Renault (principaux clients de GM&S), et des représentants des 277 salariés, pour un point sur le dossier.
J'aurais pu vous laisser derrière des grillages, je ne l'ai pas fait
Emmanuel Macron
Devant les salariés de GM&S, Emmanuel Macron s'est aussi défendu de se réfugier derrière son entourage et sa protection. "J'aurais pu vous laisser derrière des grillages, je ne l'ai pas fait" et "j'ai toujours procédé ainsi (...) je ne me suis jamais caché", a-t-il fait valoir dans une allusion à sa rencontre avec les ouvriers de Whirlpool en avril. GM&S Industry, deuxième employeur privé du département de la Creuse avec ses 277 salariés, est en redressement judiciaire depuis décembre, le troisième redressement en huit ans après le passage furtif de repreneurs successifs.
L'entreprise n'a fait pour l'heure l'objet d'aucune offre ferme de reprise, à deux semaines d'une audience, le 23 juin au tribunal de commerce de Poitiers, qui pourrait sceller sa liquidation. Les salariés restent "déterminés" à faire pression sur PSA et Renault, et l'État leur actionnaire, pour garantir un volume de commandes, donc un chiffre d'affaires, susceptible d'embellir une offre de reprise. C'est en ce sens qu'ils avaient demandé à rencontrer en urgence le président Macron à l'occasion de son déplacement en Haute-Vienne, voisine de la Creuse.
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