Paris capitale mondiale de tous les amours ?

Jean-Luc Romero-Michel, adjoint apparenté PS à la mairie du XIIe arrondissement de Paris a remis, ce mardi, un rapport à Anne Hidalgo (PS) dans lequel il donne des recommandations pour que Paris devienne encore plus attractive pour tous les amoureux.

 La Marche des Fiertés, ancienne Gay Pride.
La Marche des Fiertés, ancienne Gay Pride. LP/Olivier Corsan

    «Paris doit devenir la capitale mondiale des LGBTI (NDLR : lesbiennes gays bisexuelles transgenres et intersexes) !», lance avec fierté Jean-Luc Romero-Michel, adjoint apparenté PS à la mairie du XIIe arrondissement de Paris. Il a remis, ce mardi, un rapport à Anne Hidalgo (PS) dans lequel il donne 52 recommandations pour que Paris devienne encore plus attractive pour tous les amoureux. La maire de Paris a d'ailleurs remis ce jour la médaille de vermeille de la Ville à l'association Ardhis, qui s'occupe d'accueillir les réfugiés LGBT, et à Shams Tunisie qui lutte pour la dépénalisation de l'homosexualité de l'autre côté de la Méditerranée.

    «Tous les 17 mai, dès l'an prochain, un trophée sera remis à une personne ou une association qui lutte contre l'homophobie ou la transphobie, qui prend des risques pour défendre les droits des LGBT. C'est une première mondiale», assène Jean-Luc Romero-Michel.

    Un monument à la mémoire des victimes de l'homophobie

    D'autres mesures à la fois symboliques ou concrètes complètent le dispositif. Ainsi, un monument à la mémoire des victimes de l'homophobie devrait voir le jour dans la capitale. La demande a déjà été lancée auprès des services de l'Etat.

    Autre acte fort : développer le tourisme LGBT dans Paris. «Ces personnes représentent 10 % du tourisme mondial, Paris est la ville de l'amour, celle du mariage pour tous et doit encore davantage s'ouvrir, poursuit l'élu. L'office du tourisme va travailler sur des circuits, des offres, un label pour accueillir et conseiller ces touristes. Tout le monde doit s'y mettre, y compris les grandes entreprises. Certaines communiquent à l'étranger, mais pas en France. Elles doivent oser. D'autant plus que nous avons en 2018 de grands rendez-vous comme les "gay games" (du 4 au 12 août) ou le rassemblement des policiers et gendarmes gays européens en juin.»

    La sécurité est également au centre de ce rapport

    LP/Olivier Arandel

    La marche des fiertés, programmée cette année le samedi 24 juin, deviendra également un événement central dans la vie parisienne. Ce rendez-vous sera l'occasion de manifestations plusieurs jour en amont dès l'an prochain. «Le but est que la Ville communique tout autant sur cette marche, qui regroupe des milliers de personnes, qu'elle peut le faire sur Roland-Garros ou la Fashion week. Des passages piétons vont devenir des passages arc-en-ciel, des feux tricolores pourraient changer de couleurs, il y aura des drapeaux et un village sur le parvis de l'Hôtel de Ville et une grande soirée dans les salons», détaille avec enthousiasme le rapporteur de la mission.

    Enfin, Jean-Luc Romero-Michel a également fait des propositions sur la sécurité des LGBT : «Les agressions sont en hausse, y compris sur les réseaux sociaux mais bien souvent ces personnes n'osent pas porter plainte. Nous devons donc réaliser un travail de prévention mais aussi accompagner les policiers sur la façon de recevoir, par exemple, un trans qui dépose plainte, sur les bonnes pratiques pour ne pas commettre d'impairs quand ils sont reçus».