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Législatives 2017

Législatives : Benoit Hamon soutient "sans hésiter" Farida Amrani face à Manuel Valls

Le candidat socialiste déchu à la présidentielle Benoit Hamon a affirmé mardi soir soutenir "sans hésiter" la candidate de la France insoumise opposée à Manuel Valls au second tour des législatives dans la première circonscription de l'Essonne.

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Benoit Hamon, le 23 avril 2017

"C'est une candidate de gauche et Valls est aujourd'hui sur un projet politique qui s'est éloigné de la gauche, progressivement", affirme l'ancien candidat à la présidentielle.

PHILIPPE LOPEZ / AFP

La rupture est plus que jamais consommée. C'est "sans hésiter" que Benoît Hamon soutient Farida Amrani, la candidate de La France insoumise, opposée au second tour des législatives à Manuel Valls dans la première circonscription de l'Essonne, affirme-t-il dans l'émission de Canal+ "Le Gros Journal" diffusée mardi soir dont des extraits avaient déjà été diffusés plus tôt dans la journée. "C'est une candidate de gauche et Valls est aujourd'hui sur un projet politique qui s'est éloigné de la gauche, progressivement", affirme l'ancien candidat à la présidentielle, fustigeant les futures ordonnances de réforme du Code du travail.

"Je ne peux que me féliciter" de ce soutien, a réagi Farida Amrani auprès de l'AFP. "Je suis en effet la seule candidate de gauche. Quand on voit que tous les maires de droite de la circonscription soutiennent Valls, tout est dit", a-t-elle ajouté. "Ce sont des petites manoeuvres qui n'ont aucun effet et des petites vengeances qui n'ont aucun intérêt", a estimé l'entourage de l'ancien Premier ministre, interrogé par l'AFP. "Qu'aurait-on dit si Manuel Valls s'était positionné contre Hamon dans sa circonscription?" s'interroge ce proche.

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L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a de son côté dénoncé une "erreur grave" de Benoit Hamon. "Lorsque l'on voit quel a été le comportement de Jean-Luc Mélenchon au cours des dernières semaines, les accusations dont il a été capable, les calomnies et les manipulations dont il a été l'acteur, on préconise pas d'alliance avec un responsable politique qui se comporte ainsi", a-t-il fustigé au micro de franceinfo.

"Préconiser cette alliance, c'est condamner la gauche à se perdre, à se perdre politiquement et à se perdre moralement", a-t-il dit à l'occasion d'un déplacement à Sarcelles. Bernard Cazeneuve a déposé plainte le 6 juin contre jean-Luc Mélenchon qui l'avait accusé de s'être "occupé de l'assassinat" de Rémi Fraisse à Sivens en 2014, quand il était ministre de l'Intérieur.

Oeil pour oeil

Manuel Valls, qui se présentait sans étiquette mais contre qui ni le PS, ni la République en marche n'avaient investi de candidat, est arrivé en tête au premier tour des législatives dimanche avec 25,45% des voix, devant Farida Amrani (17,61%). Benoît Hamon avait déjà soutenu au premier tour un autre adversaire de Manuel Valls, le communiste Michel Nouaille, arrivé dimanche en 5e position (7,58%).

Sur Twitter, Manuel Valls a revendiqué mardi le soutien de trois élus communistes d'Evry, Diego Diaz, Christian Pigaglio et Elise Yagmur. La fédération du PCF de l'Essonne a désapprouvé ce soutien dans un communiqué dans la soirée. Lors de la présidentielle, Manuel Valls avait annoncé qu'il voterait au premier tour pour Emmanuel Macron plutôt que pour Benoit Hamon, qui l'avait battu au second tour de la primaire socialiste.

Au cours de l'émission de Canal+, Benoit Hamon, qui a été battu au premier tour des législatives dans les Yvelines, estime aussi que Manuel Valls a été "distingué, élu" par Emmanuel Macron. "Macron a choisi les socialistes qu'il voulait avoir à l'Assemblée nationale. Il ne leur a pas mis de candidat en face. Il les a choisis, et en les choisissant il les ligote, et je pense qu'il a choisi en plus ceux dont il estime (...) qu'ils seront incapables d'incarner à un moment une menace pour lui."

65 candidats PS se sont qualifiés pour le second tour des législatives, dont une dizaine n'avaient pas d'adversaire de la République en marche. Parmi eux, les anciens ministres Stéphane Le Foll, Marisol Touraine ou Myriam El Khomri.

(avec AFP)

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