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Macron débloque 10 milliards d'euros pour dynamiser sa «nation des start-up»

VIDÉO - À l'occasion de sa visite au salon du hich tech VivaTech, à Paris, le président a pris son temps de vanter son action et de passer quelques messages d'optimisme.

Une jeune femme s'approche du chef de l'Etat et lui crie: «Le solaire, c'est l'avenir, vous le savez?» «Oui, je le sais», répond-il à la cantonade, en se retournant. Dans la cohue, sous une chaleur écrasante, Emmanuel Macron visite le salon VivaTech, rendez-vous devenu incontournable de la high tech, comme s'il visitait le salon de l'Agriculture. On est d'ailleurs au même endroit que là où a lieu d'habitude cet événement, au parc des Expositions de la porte de Versailles.

Emmanuel Macron répond à tout le monde, en prenant son temps (plus de trois heures), en s'arrêtant à un nombre incalculable de stands, en signant des autographes... Le président se plie avec gourmandise au jeu des selfies y compris avec un entrepreneur portant un T-shirt «Brigitte». «Ma start-up s'appelle Brigitte», explique cet homme d'affaires. Emmanuel Macron serre aussi la main d'un robot, qui lui est présenté par un exposant. Ancien ministre de l'Economie, le chef de l'Etat est ici en terrain connu.

Mais il n'oublie pas, à trois jours des législatives, de glisser quelques messages politiques. D'abord en affichant une image d'optimisme, de retour de la confiance, à la limite de la méthode Coué. «Il se passe actuellement quelque chose en France, déclare-t-il vers 17h30 devant un parterre de chefs d'entreprise. Partout, dans le pays, il y a des hommes et des femmes qui veulent faire, innover». Et d'ajouter: «La France est en train de devenir la nation des start-up. Je veux avec vous anticiper, porter ce mouvement» pour que l'Hexagone devienne le «leader de cette révolution».

«Voulez-vous un passeport français?»

Il vante ensuite son souhait de «lever les contraintes», de réformer le marché du travail. Dès cet été, il y aura un «droit à l'erreur» du citoyen par rapport à l'administration, insiste-t-il, reprenant l'une de ses marottes de la campagne. Un fonds de 10 milliards d'euros sera consacré à l'innovation, ajoute le président, sans plus de détails. À un moment, le président s'adresse aux patrons étrangers qui hésitent à s'installer en France: «This is the place to be, to invest».

Parallèlement, il lance un appel aux entrepreneurs étrangers qui voudraient s'installer en France. Le «French tech visa est inauguré aujourd'hui. Il dure quatre ans. Un site a été ouvert aujourd'hui pour cela. Allez-vous inscrire». Une heure auparavant, Emmanuel Macron avait encouragé un jeune américain travaillant dans une entreprise de restauration en ligne et inquiet par l'arrivée de Donald Trump, à s'y inscrire. «Voulez-vous un passeport français?», lui avait demandé le président, en anglais, en se saisissant du passeport américain du jeune homme, un brin surpris, puis en mettant en relation le start-upper et le secrétaire d'Etat au numérique Mounir Mahjoubi, qui se tenait aux côtés du président.

Ex-responsable de la campagne numérique d'En Marche!, Mahjoubi est actuellement candidat à Paris aux législatives - il est parvenu à écraser dès le premier tour le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis. Pour Macron, Mahjoubi, 33 ans, est un symbole, qu'il se plaît à mettre en avant. En cette période-clé pour obtenir une majorité solide au parlement, rien n'est laissé au hasard.

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