Whirlpool Amiens en passe d'être repris par un groupe picard (entre autres)

Le projet de reprise, porté par un industriel local, Nicolas Decayeux, permettrait de reprendre 236 employés sur les 290 que compte le site.
Les salariés de Whirlpool à Amiens s'étaient mis en grève entre le 24 avril et le 5 mai, un conflit qui a fait irruption dans la campagne présidentielle avec la double visite d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen.

Une offre de reprise du site de Whirlpool à Amiens, promis à la fermeture en juin 2018, a reçu l'assentiment des élus du comité d'entreprise et l'appui mercredi du président de Région Xavier Bertrand qui a parlé d'un "projet solide et sérieux" autour d'un industriel picard.

"Le comité extraordinaire a étudié les six projets de reprise et un projet industriel nous paraît solide et a reçu un avis favorable à l'unanimité", a déclaré à l'AFP Cécile Delpirou, déléguée CFE-CGC et secrétaire du CE. Selon elle, le projet permettrait de reprendre "236 employés", sur les 290 que compte le site.

Feu vert attendu fin juin

Ce projet est celui d'un industriel local, Nicolas Decayeux, a précisé à l'AFP Xavier Bertrand, président de la Région des Hauts-de-France. La société Decayeux, fondée en 1872 et à la tête d'un groupe de 650 salariés implanté dans plusieurs pays européens, est le leader européen de la fabrication de boîtes aux lettres, mais le projet concerne une autre activité, selon une source proche du dossier. Le feu vert de Whirlpool à la reprise du site est espéré pour "fin juin", a dit cette source.

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L'investissement qui sera réalisé par cette société permettra "d'être sur des marchés très prometteurs", a assuré Xavier Bertrand sans pouvoir en dire plus, avant de préciser que l'industriel présenterait son projet "avant les vacances d'été" et qu'il avait "l'intention de rencontrer lui-même les salariés pour le leur expliquer".

"Plus de suspense"

Decayeux ne sera pas seul à l'avenir sur le site, très vaste, actuellement occupé par Whirlpool. Il y a "plusieurs dossiers qui sont déjà retenus et qui sont des dossiers sérieux, à vocation industrielle", a expliqué Xavier Bertrand, et le projet Decayeux "constituera l'ossature, il n'y a pas de suspense là-dessus".

Le patron de la Région a souligné que l'ensemble offrirait "un nombre d'emplois important, en priorité aux salariés de Whirlpool et à ceux de Prima", un sous-traitant travaillant pour Whirlpool. Cela ne remet pas en cause les indemnités à verser aux salariés et prévues dans le Plan de sauvegarde de l'emploi déjà conclu avec la direction du groupe américain, a-t-il indiqué.

Le président Bertrand a aussi précisé que "la Région mettra des financements, sur les investissements s'il y a besoin, et sur la formation" permettant d'adapter les salariés licenciés à leurs nouveaux emplois.

Pour mémoire, l'usine de sèche-linges Whirlpool d'Amiens doit fermer en juin 2018, le groupe américain ayant décidé de délocaliser la production à Lodz, en Pologne, pour des raisons de rentabilité. Les salariés de Whirlpool à Amiens s'étaient mis en grève entre le 24 avril et le 5 mai, un conflit qui a fait irruption dans la campagne présidentielle avec la double visite d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen.

(Avec AFP)

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