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À 18 km/h sur la Seine, nous avons navigué à bord de la première navette Seabubbles

VIDÉO - De Sèvres à Solferino, trente minutes de navigation pour tester les qualités de ce premier prototype et regretter que la vitesse soit limitée sur la Seine.

Ce n'est pas encore une version définitive avec la vraie carrosserie, exposée au salon Viva Tech, porte de Versailles, mais le premier prototype de Seabubbles qui navigue. Propulsé par son moteur électrique, Seabubbles s'élève au-dessus des flots au bout de quelques mètres. Rapidement, Anders Bringdal, un des deux cofondateurs qui est aux commandes, atteint la vitesse maximum autorisée sur le fleuve, dans Paris: 18km/h.

La navigation est agréable, sans bruit ni remous, mais cette restriction est gênante à plus d'un titre. D'abord, elle limite la perception de vol pour les passagers et, surtout, elle fait perdre à l'alternative fluviale un peu de son intérêt, comme alternative à la voiture. «Nous allons à la même vitesse qu'un vélo», gémit Alain Thebault, cofondateur de Seabubbles et recordman de vitesse à la voile avec son hydroptère, tandis qu'Anders Brindgal l'est en planche à voile. Difficile pour ces deux amateurs de sensation sur l'eau de naviguer à vitesse réduite! Un petit coup d'œil aux voies sur berge rive droite permet constater que l'on navigue tout de même plus rapidement que les voitures, prises dans les bouchons.

La promenade est agréable. Seabubbles conserve, même à petite vitesse, ses atouts. Le véhicule est électrique. Il est parfaitement silencieux, à part le bruit de l'eau, et n'émet ni CO² ni particules. Les docks imaginés par les fondateurs de Seabubbles et dessinés par Jack Rougerie seront équipés de panneaux solaires et/ou d'hydroliennes, et rechargeront donc les batteries des Bulles avec des énergies 100% renouvelables.

Ensuite, Seabubbles reste stable, et ne génère pratiquement pas de remous. Un point clé pour quelqu'un comme moi, sujette au mal de mer, même dans une péniche amarrée sur la Seine. Cela garantit aussi la tranquillité des habitants des berges et de réduire l'impact sur l'environnement. Si ce bateau pas comme les autres s'élève au-dessus de l'eau, c'est pour une raison précise: il est doté de foils, sortes de grandes dérives, à la base de ce type de navigation. Le Seabubbles lévite à 50 centimètres de la surface. Seuls les foils et les hélices touchent l'eau, pas la coque.

Patience, toutefois. Le déploiement commercial de Seabubbles à Paris n'est pas pour demain. La société mise sur une nouvelle levée de fonds d'environ 100 millions d'euros pour lancer l'industrialisation de ses bateaux. Pour l'heure, elle bénéfice de 13 millions d'euros d'investissement, essentiellement souscrits par la Maif. En outre, pour que Seabubbles soit véritablement pertinent à Paris d'un point de vue économique, il faudrait que les règles de navigation soient revues, avec notamment la possibilité pour les embarquations d'aller plus vite. Alain Thebault et Anders Bringdall espèrent pouvoir compter sur le soutien d'une fan de la première heure: Anne Hidalgo qui a elle-même testé Seabubbles ce vendredi matin. En septembre, le grand public devrait pouvoir faire de même durant une quinzaine de jours, avec l'installation d'un dock à Paris et deux à quatre Seabubbles en opération.

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43 commentaires
  • Forza94

    le

    Espérons que la mairie de Paris reagisse vite et bien pour lever les, petites, contraintes qui pourraient ralentir le développement de ce transport supplémentaire

  • usipsec usipsec

    le

    Reste la pollution...
    Non pas des "seabubble" mais de la faune dite parisienne qui va jeter tout et n'importe quoi par dessus bord.
    Bon vu l'état de la Seine...

  • Aldayr 67

    le

    Que de critiques, des vieux qui ne comprennent pas l'avenir, c'est un prototype, demain on pourra faire des versions avec 15-30 passagers, c'est sans co2

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