POLITIQUE - Si les yeux sont rivés sur la taille de la vague Macron pour ce 2nd tour des élections législatives, il y a d'autres résultats symboliques. Ainsi, pour la première fois, des nationalistes corses vont siéger à l'Assemblée Nationale.
Michel Castellani a en effet été élu au second tour dans la première circonscription de Haute-Corse. Arrivé en tête au premier tour avec 30,42% des voix, le candidat de Pè a Corsica s'est imposé dans son duel face à Sauver Gandolfi-Scheit (LR) avec 60,5% des voix ce dimanche 18 juin, selon les estimations d'Ipsos, pour France Info.
Deux autres candidats nationalistes du mouvement Pé a Corsica (pour la Corse) seraient également élus, Jean-Félix Acquaviva (Haute-Corse) et Paul-André Colombani (Corse-du-Sud), selon la même source.
Sur Twitter, Gilles Simeoni, le leader du mouvement Pé a Corsica et président de l'Assemblée de Corse, a salué ce résultat: "3 deputati Pé a Corsica! Vittoria storica!!!" (3 députés Pour la Corse! Victoire historique!").
Quelques minutes avant la publication des résultats, le mouvement Pé a Corsica avait publié sur Twitter et Facebook la photo d'un homme brandissant un drapeau corse devant l'Assemblée nationale à Paris.
Michel Castellani est un professeur d'économie âgé de 71 ans. Il est adjoint à l'urbanisme au maire nationaliste de Bastia, Pierre Savelli, depuis 2014. Militant depuis "plus de 50 ans" selon ses dires, il est un fervent défenseur du "peuple corse" et veut porter ses revendications à Paris. Il siège déjà à l'assemblée de Corse.
Ses parents "n'ont jamais mis un pied à l'école ni parlé français à la maison", assure ce septuagénaire très grand et mince. Lui a "franchi un seuil" en passant un doctorat d'Etat en économie. Un diplôme qui lui a permis d'enseigner à des étudiants du monde entier.
Ses recherches pour l'université de Corse Pascal Paoli concernent essentiellement la démographie insulaire dans un contexte où la population de la Corse connaît de brutales évolutions.
Celui qui a consacré l'essentiel de sa vie à son métier de professeur et a gardé "un très fort contact" avec ses étudiants, veut aujourd'hui "faire avancer la cause" corse.
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