Législatives : Solère, Bournazel, Riester, Jégo... Ils disent «Merci Macron !»
Dès l'annonce des résultats, dimanche 18 juin, des figures de proue LR et UDI ont affirmé être prêts à soutenir la politique d'Emmanuel Macron. Pour eux, la rupture semble consommée avec leur famille politique.
Invité dimanche soir à commenter les résultats sur le plateau de France 2, Thierry Solère, un sourire en coin, annonce en direct sa réélection dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine, avec 57,5 % des voix. Figure de proue des élus LR prêts à soutenir la politique d'Emmanuel Macron, Solère va même plus loin quand on lui demande s'il se sent plus proche des Républicains ou du gouvernement d'Édouard Philippe : «Je me sens nettement plus proche d'Édouard Philippe», tranche-t-il sans hésiter face à Valérie Pécresse, également présente sur le plateau. Et de souligner que le Premier ministre est l'un de ses «meilleurs amis».
QUESTION DU JOUR. Pensez-vous qu'il y aura une vraie opposition à l'Assemblée?
Autant dire que pour le frondeur de la droite, la rupture est consommée avec sa famille politique. Et il n'est pas le seul dans ce cas-là. D'autres comme lui, qui avaient bénéficié de la bienveillance d'En marche! en n'ayant pas de candidats investis face à eux, ont également été réélus, dimanche 18 juin. C'est notamment le cas de Franck Riester, de Pierre-Yves Bournazel à Paris et de l'UDI Yves Jégo en Seine-et-Marne. «La preuve que les électeurs ont compris notre démarche : celle de ne pas être dans une opposition systématique et stérile avec la majorité, en soutenant les propositions du gouvernement qui nous sembleront bonnes pour l'intérêt général», assume Riester.
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Ces fameux «constructifs», qui rêvent d'une OPA sur les Républicains, ou à défaut sur la constitution d'un groupe dissident à l'Assemblée, vont-ils pour autant transformer l'essai dans les prochains jours ? Pas si sûr. «Avec un score nettement supérieur aux prévisions, les Républicains ont démontré qu'ils avaient tout de même une base électorale encore forte. Les constructifs vont rester très minoritaires», prédit un stratège du parti. Quelques-uns de ces élus frondeurs caressent aussi un autre rêve : celui d'entrer dans le gouvernement à l'issue d'un remaniement ministériel qui devrait avoir lieu dans le courant de la semaine.
