Irak : un journaliste d'«Envoyé spécial» décède après l'explosion d'une mine

Lundi matin, l'explosion d'une mine dans le centre de Mossoul a aussi grièvement blessé une autre journaliste française travaillant pour l'émission. Un troisième reporteur français est indemne mais choqué. Leur traducteur kurde est lui décédé sur le coup. 

Les forces irakiennes dans la partie occidentale de Mossoul où se trouve la vieille ville le 17 juin 2017
Les forces irakiennes dans la partie occidentale de Mossoul où se trouve la vieille ville le 17 juin 2017 (AFP/AHMAD AL-RUBAYE)

    France Télévision a annoncé le décès, en Irak, de Stephan Villeneuve. Le reporteur français et trois de ses confrères ont été victimes de l'explosion d'une mine dans le centre-ville de Mossoul (Irak) lundi matin. Ils avaient été pris en charge dans l'hôpital d'une base militaire américaine. L'Elysée a annoncé mardi que Stephan Villeneuve allait être fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume.

    Véronique Robert, qui accompagnait Stephan Villeneuve, est dans état critique. Leur fixeur, un journaliste de la chaîne d'information Kurdistan 24 dénommé Bakhtiyar Haddas, a lui été tué sur le coup. Un troisième journaliste français est sain et sauf, mais sous état de choc.

    Les trois reporteurs indépendants français, qui couvraient la reprise de la ville, ont «sauté sur une mine», d'après FranceInfo. Véronique Robert et Stéphane Villeneuve, travaillaient pour #5bis Productions et préparaient un reportage sur la bataille de Mossoul en Irak pour l'émission «Envoyé spécial» de France 2.

    Le troisième reporteur, Samuel Forey travaillait lui pour plusieurs médias. Il a été «blessé par des shrapnels (obus à balles NDLR)», mais «ça va» selon Nicolas Delesalle. «Il est dans une base américaine au sud de Mossoul. Blessures bras et visage», a-t-il précisé.

    Reporters Sans Frontières a exprimé «sa vive émotion» après ce drame. Les trois journalistes accompagnaient les forces spéciales irakiennes lors d'une bataille pour reconquérir la deuxième ville d'Irak des mains du groupe Etat islamique (EI), où quelque 100 000 civils sont «retenus comme boucliers humains» par les djihadistes, selon l'ONU.

    De nombreux journalistes ont également rendu hommage au fixeur kurde.