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Découvertes

Ah, on comprend mieux : être PDG causerait des dommages cérébraux

Pour être plus précis, exercer une activité professionnelle tout en haut de l’échelle entraverait le processus neuronal spécifique conduisant au sentiment… d’empathie. Tout s’explique.

Peter Dazeley/Getty
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Mais… mais alors… si les PDG sont souvent arrogants, égoïstes et vénaux, ce n’est peut-être pas de leur faute ? C’est un peu plus compliqué, mais il y a de ça, nous rapporte le magazine Inc, spécialisé dans le monde de l'entreprise.

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D’après une étude menée à l’université McMaster, en Ontario, au Canada, et publiée dans la revue The Atlantic, les grands patrons présenteraient des lésions cérébrales propres à l’exercice du pouvoir. Pour en arriver à cette conclusion, le neuroscientifique Sukhvinder Obhi s’est appuyé sur les résultats obtenus par le professeur de psychologie Dacher Keltner, à Berkeley, durant plus de 20 ans. Celui-ci avait déjà constaté que les personnes "sous l’influence du pouvoir (…) agissaient comme si elles avaient subi une lésion cérébrale traumatique et devenaient plus impulsives, moins conscientes du risque et, de manière plus cruciale encore, étaient moins habiles lorsqu’il s’agissait de voir les choses du point de vue d’autrui." 

Les personnes "sous l’influence du pouvoir agissaient comme si elles avaient subi une lésion cérébrale traumatique"

De son côté, Sukhvinder Obhi a soumis des hommes et des femmes occupants des postes plus ou moins élevés dans l’échelle hiérarchique professionnelle aux tests d’une machine de stimulation transcrânienne magnétique. Le chercheur a fini par arriver à une intéressante conclusion : leur système de neurones dits "miroirs", que l’on suppose responsables du sentiment d’empathie, serait aliéné. Autre constat : ces mêmes patients seraient sujets à des dommages cérébraux seulement une fois leur objectif de carrière atteint. Autrement dit, c’est l’exercice du pouvoir lui-même qui endommagerait une partie de leur cerveau.

Le "syndrome d'Hubris"

Un autre article publié dans la revue Brain: A Journal of Neurology, rapporte qu’un sydrome à part entière désigne les cas de lésions les plus prononcées : le syndrome d’Hubris. Parmi ses manifestations les plus fréquentes, "une tendance à agir principalement pour améliorer son image personnelle", "la confusion [de soi] avec une nation ou une organisation", "le mépris des autres", ou encore une vision du monde "comme lieu d’autoglorification par l’utilisation du pouvoir".

Malgré tout, l’occupation d’un très haut poste ne serait pas forcément fatale à nos neurones "miroirs" : il suffirait de veiller à faire preuve de comportements positifs (les encouragements, la récompense de l’honnêteté, l’écoute...). Travis Kalanick, le patron d'Uber, ferait mieux d'être vigilant.

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