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High-tech

Vivatech 2017 : la sélection de Sciences et Avenir

La rédaction s'est rendue sur le salon des startups et des nouvelles technologies au parc des expositions du 15 au 17 juin 2017 à Paris. Voici quelques-unes des innovations qu'il ne fallait pas manquer.

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Pepper nous accueille à Viva Technology

Pepper accueillait les visiteurs à Viva Technology.

Sarah Sermondadaz pour Sciences et Avenir

Plus de 50.000 visiteurs attendus, 5.000 startups du monde entier, et 400 conférences. Le salon VivaTechnology est un évènement incontournable pour prendre le pouls de l'innovation et des nouvelles technologies. Et comme nous avons pu le constater, il bat très fort. Pas facile de faire le tri dans ce choix pléthorique, mais voici quelques-unes des innovations qui ont retenu notre attention.

Le baby-foot connecté

Imaginez pouvoir visualiser au ralenti comment la balle a frôlé le gardien avant de rebondir avec un bruit sec sur le fond de la cage. Imaginez pouvoir chiffrer la vitesse à laquelle a filé votre balle lors de ce but d'anthologie. La chose est désormais possible grâce au baby-foot connecté de Foosball Society. Ce dernier est en effet surmonté d'une caméra qui filme toutes les actions se déroulant sur le terrain, ainsi que de multiples capteurs pour détecter les buts. Sur l'un des côtés, un écran affiche les actions au ralenti ainsi que le score en cours et les profils des joueurs. Car ce baby-foot du futur s'utilise avec une application qui fait également office de réseau social. Avant de commencer une partie, chaque joueur scanne l'un des quatre QR codes situés aux quatre coins du babyfoot afin d'y préciser sa position (avant ou arrière lors d'une partie à 2 contre 2). A l'issue de la partie, les statistiques (vitesse moyenne des tirs, palmarès des victoires, classement...) sont enregistrées.

Le moulin de leds "Hypervsn"

A première vue, on pourrait croire à un hologramme animé flottant dans les airs. Pourtant ne vous avisez pas d'en approcher votre main, vous risqueriez de vous faire fouetter par l'une des quatre branches de ce moulin tournant à toute vitesse.

Pour obtenir cet effet, chacune des branches est garnie de plus d'une centaine de petites diodes électroluminescentes multicolores. En se basant sur la persistance rétinienne, ces points lumineux tournoyants permettent de reconstituer une série d'images. Ce dispositif qui se destine avant tout à être un support publicitaire ou évènementiel peut être piloté à distance via une liaison wi-fi, afin d'en modifier l'affichage. Baptisé "Hypervsn" (prononcez "hyper vision"), le dispositif est commercialisé dans toute l'Europe, et en France depuis 3 semaines. 

Le moulin de Leds Hypervsn lorsqu'il est à l'arrêt. © Erwan Lecomte / Sciences et Avenir

Les lampadaires à détecteur de présence

Nous avions évoqué l'année dernière la société française Kawantech qui testait à Toulouse le déploiement de lampadaires pourvus de détecteurs de présence. L'idée : arrêter d'éclairer les rues lorsque personne ne s'y promène, et augmenter l'intensité lumineuse uniquement là où cela est nécessaire. "Aujourd'hui, chaque lampadaire coûte à une ville 70 euros en électricité par an. Avec notre système, nous avons mesuré une diminution de 70% de la consommation électrique", nous assure-t-on sur le stand de l'entreprise. Actuellement, 17 kilomètres de rues seraient équipés de tels lampadaires à Toulouse, soit un peu plus de 500 unités installées. Et le déploiement se poursuit ainsi que dans 10 autres ville en France.

Et désormais, Kawantech veut pousser le concept encore plus loin. "Les lampadaires sont des structures que l'on trouve dans toutes les villes, qui sont résistantes et bien entretenues. Puisque les nôtres sont équipées de détecteurs de mouvements capables de faire la différence entre une voiture et un piéton, et de repérer les déplacement des masses, pourquoi ne pas les utiliser pour repérer... les places de parking disponibles ?" Cette nouvelle fonctionnalité de cartographie des places disponibles pour garer son véhicule pourrait être expérimentée courant 2017.

Les dispositifs "anti-mal des transports"

Le mal de mer ou la nausée en voiture survient lors d'un conflit entre les informations transmises par nos yeux et celles provenant de notre oreille interne. C'est la raison pour laquelle la nausée survient bien plus rapidement lorsque vous êtes enfermés dans une cabine dans laquelle à priori rien ne bouge bien qu'elle soit pourtant ballotée en tous sens par les mouvements du navire. En revanche, si vous êtes sur le pont et que vos yeux peuvent constater les mouvements du bateau grâce au mouvement de repères à terre, vous pouvez être épargné par ce mal des transports. C'est à cela que travaille la société Boarding Ring. Son fondateur Hubert Jeannin, développe depuis plusieurs années déjà, des lunettes au look ravageur, pourvues de repères placés devant les yeux ainsi qu'en vision périphérique, fonctionnant sur le principe d'un niveau.

"En ayant ces informations littéralement sous les yeux, le cerveau gère plus facilement ce conflit d'informations et en une quinzaine de minutes, la sensation de mal de mer disparaît. Vous pouvez alors enlever les lunettes", assure Marilou Suc, chargée du développement commercial de l'entreprise. Aucune étude clinique n'a été réalisée pour en prouver la réelle efficacité "mais on a procédé avec la stratégie du satisfait ou remboursé, et sur les milliers de paires qui ont été commercialisées, nous n'avons eu que 5 retours", chiffre-t-elle.

Et selon le même principe, l'entreprise tente désormais de développer un dispositif constitué de barres de diodes electroluminescentes placées dans l'habitacle d'un véhicule, afin d'en matérialiser les mouvements. 

Une boite matérialisant l'intérieur d'un habitacle, dont l'éclairage se modifie en fonction de l'inclinaison et des mouvements de celle-ci. © Erwan Lecomte / Sciences et Avenir

La bulle connectée

Espaces de co-working, travail en open-space, pas facile de trouver un endroit pour s'isoler lorsque l'on doit effectuer un travail qui nécessite une concentration particulière. C'est la raison pour laquelle la société Leet-Design a mis au point l'E-Bull. Une sorte de volumineux oeuf dans lequel on s'assoit avant de refermer sur soi une portière rabattable. A l'intérieur, un écran tactile, une webcam, des hauts parleurs, des prises de courant pour recharger un portable, un clavier... bref, tout ce qu'il faut pour effectuer des tâches de bureautique. Pas entièrement fermé, l'oeuf isole de l'environnement extérieur sans pour autant vous rendre claustrophobe. Mieux vaut toutefois l'utiliser dans un endroit bien ventilé car, entre la chaleur dégagée par votre portable et celle que rayonne l'écran, la température monte vite à l'intérieur.

Une e-bulle connectée. © Erwan Lecomte / Sciences et Avenir

Comptez environ 8000 euros à l'achat pour une de ces bulles, ou 400 euros par mois en location.

La Valise connectée de Delsey

Une valise pourvue d'une batterie vous permettant de recharger vos appareils mobiles, notamment votre téléphone qui porte de plus en plus souvent votre billet d'avion dématérialisé, est une bonne idée. Surtout lorsque la batterie en question est amovible, car toutes les compagnies aériennes n'autorisent pas leur transport en soute. Ajoutez à cela un dispositif de verrouillage de la valise qui se désactive non plus avec des clés, mais via un lecteur d'empreintes digitales (ou une application mobile connectée à votre valise) et vous avez là un système très intéressant. Ajoutez maintenant une balance au niveau de la poignée, couplée à un petit afficheur digital et vous obtenez un système de transport franchement pratique pour vos voyages en avion. Reste que ces valises connectées, commercialisées à partir de 2018, le seront à un tarif potentiellement plus élevé que leur contenu : 599 euros pour le petit modèle de cabine, et 100 de plus pour la grande.

La machine à café connectée

C'est peut-être à cela que ressemblera la machine à café du futur. La société néerlandaise Troffee a mis au point un appareil auprès duquel on commande une boisson à partir d'une application qui mémorise vos préférences, et vous permet de customiser votre breuvage (quantité d'eau, de lait, de sucres, arômes supplémentaires...) à volonté. L'application fait office de terminal de paiement, vous géolocalise les autres machines compatibles dans les parages, et vous permet même d'offrir un café sur celle de votre choix (située par exemple dans un lieux d'accueil pour personnes en difficulté). Pourvue d'un écran, la machine peut également afficher des messages publicitaires ou relatifs à la vie de l'entreprise dans laquelle elle est installée. L'appareil n'est toutefois pas encore déployé en France. 

Les robots humanoïdes 

Vous les rencontrez depuis plusieurs années dans nos colonnes, par exemple à travers le Français Nao. Les robots humanoïdes ont pour l'édition 2017 envahi le salon : dès l'accueil, l'on tombe nez à nez avec des robots Pepper chargés d'orienter le chaland. Mais au détour des stands, se multiplient ces formes semi-humaines. Tout d'abord RoboThespian, qui interpelle (en anglais) votre serviteur dès l'établissement d'un contact visuel, et entreprend même de mener des conversations. Il est surtout utilisé dans les lieux recevant du public, comme par exemple le Futuroscope en France, et ce depuis 4 ans.

TÉLÉPRÉSENCE. Stade ultime de la forme "humanoïde", on rencontre également à Viva Tech des robots de télé-présence : mobiles et dotés d'une caméra, ils vous permettent de dialoguer  avec des interlocuteurs... parfois distants de plusieurs centaines de kilomètres ! Des solutions de "téléportation" déjà utilisées par les entreprises mais également les services de santé, par exemple pour permettre aux enfants malades de s'évader ailleurs virtuellement, en salle de classe ou au musée.

Les simulateurs de vol en réalité virtuelle

Dans la même lignée que le simulateur de vol en réalité virtuelle Birdly, on trouvait également Icaros Flight. Grâce à son châssis mobile inclinable en 3 dimensions, c'est le poids de votre corps qui va provoquer la mobilité. De quoi simuler, grâce au casque de réalité virtuelle afférent, la chute libre ou le vol. Et selon ses concepteurs, le simulateur permettrait également de s'entretenir physiquement, "tout exercice physique consommant 30% plus de calories sur l'Icaros." Ses concepteurs espèrent commercialiser la solution auprès de salles de fitness. Mais en attendant, l'expérience reste à déconseiller si vous souffrez de mal des transports.

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