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Finalement, Jean-Luc Mélenchon décide de prendre la tête du groupe Insoumis à l'Assemblée nationale

Finalement, Jean-Luc Mélenchon décide de prendre la tête du groupe Insoumis à l'Assemblée nationale

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Non mais oui. Contrairement à ce qu'il indiquait quelques jours plus tôt, Jean-Luc Mélenchon a décidé de prendre la présidence du groupe des Insoumis à l'Assemblée. C'est ce qu'il a annoncé ce 20 juin en arrivant au Palais Bourbon accompagné des autres députés élus sous les couleurs de la France insoumise : "Je crois que c'est ce qu'il y a de mieux à faire dans le moment où il faut donner une impulsion. Puis j'ai parlé avec eux [les autres députés FI, ndlr] aussi pour leur demander leur avis, comme ils voyaient la chose. Il nous a semblé que c'était à ce moment-ci, le meilleur moyen de nous donner la force de démarrer."

Quatre jours plus tôt, le 16 juin, invité de la matinale d'Europe 1, le même Jean-Luc Mélenchon - sans apporter de réponse tout à fait catégorique - expliquait qu'il n'aurait pas le temps pour ce rôle : "Mes responsabilités sont plus grandes, je dois doser l'effort que je fournis."

"Mes responsabilités sont plus grandes, je dois doser l'effort que je fournis" (Mélenchon, le 16 juin)

Quatre jours de dosage plus tard, et sachant surtout les Insoumis majoritaires au sein de la gauche radicale (ce qui était loin d'être gagné d'avance), Mélenchon a donc décidé d'être le tribun numéro 1 des Insoumis à l'Assemblée. La question de la composition de ce groupe est, elle, encore ouverte.

Reste en effet à savoir si les communistes, qui comptent 11 députés élus, vont rejoindre les Insoumis et leurs 16 députés élus, ou faire bande à part. Sachant que certains communistes comme Stéphane Peu ou Marie-George Buffet ont fait campagne sous la double bannière PCF / France insoumise et ne cachent pas leur attirance pour les sirènes mélenchonistes... et qu'il faut 15 députés pour constituer un groupe. André Chassaigne, ancien président du groupe des députés communistes, réélu dans sa circonscription du Puy-de-Dôme, expliquait ce lundi à Marianne avoir "invité les députés communistes élus à une réunion mercredi matin" pour prendre une décision. Il craignait que "l'identité communiste" ne soit "avalée" en cas de groupe commun avec les Insoumis. Un autre dirigeant communiste souhaitait voir "un président de groupe cordial et respectueux de la pluralité des opinions en son sein" et ajoutait : "Je vous laisse analyser si Jean-Luc Mélenchon correspond à ce profil

". Rien n'est joué, donc.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne