Les réseaux sociaux s'enflamment sur le sort des homos en Tchétchénie

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Les réseaux sociaux s'enflamment sur le sort des homos en Tchétchénie

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Le président tchétchène Ramzan Kadyrov, soupçonné de persécutions sur les homosexuels
Le président tchétchène Ramzan Kadyrov, soupçonné de persécutions sur les homosexuels
© AFP - Alexander Nemenov

Ce lundi, un concert est organisé à Paris, pour la lutte contre l’homophobie en Tchétchénie. Depuis les premières révélations, la mobilisation a grandi via les réseaux sociaux.

Ce lundi soir, plus d’une vingtaine d’artistes sont réunis au théâtre Le Palace, à Paris, pour un concert de solidarité au profit du mouvement Urgence Tchétchénie, qui collecte des fonds pour lutter contre les persécutions présumées contre les homosexuels tchétchènes, révélées par le journal d’opposition russe Novaïa Gazeta, qui évoquait en avril dernier des “prisons secrètes”.

Le zoom de la rédaction
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Depuis les révélations début avril, les ONG investies dans la lutte contre l’homophobie , qui dénoncent “une volonté d’extermination des homosexuels”, ont examiné les recours légaux envisageables pour stopper ces persécutions – dont plusieurs témoignages semblent corroborer l’existence.

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Ainsi, dès début avril, Amnesty International et plusieurs autres ONG ont enjoint le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson à évoquer le sujet avec Vladimir Poutine en Russie lors d’une visite officielle. En France, trois associations LGBT, Mousse, Stop homophobie et le Comité Idaho, ont porté plainte mi-mai devant la Cour Pénale internationale (CPI) contre le président tchétchène Ramzan Kadyrov.

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L’histoire relayée largement sur Internet

Mais, au-delà de ces recours “classiques”, l’investissement d’Internet et des réseaux sociaux a été particulièrement fort dans cette affaire, et a notamment permis de mettre au jour le sujet. Le premier article révélant l’existence de lieux soupçonnés d'être le théâtre de tortures d’homosexuels sort le 1er avril dernier dans le journal d’opposition russe Novaia Gazeta.

Le lendemain, le quotidien britannique The Guardian reprend l’information. Le 5 avril, idem pour Courrier International cette fois en français. Mais il faut attendre le 10 avril pour que l’information soit massivement reprise. C’est un billet publié par l’association LGBT L’amicale des jeunes du Refuge sur la plateforme Medium qui est partagé plusieurs dizaines de milliers de fois. L’article, basé sur l’enquête de Novaia Gazeta, reprend les témoignages qui évoquent des “camps de concentration”, accompagnés de photos.

Pétitions et hashtags

Depuis ces révélations, la mobilisation en faveur de cette cause n’a pas diminué, et prend plusieurs formes. Des pétitions circulant sur les réseaux sociaux ont été largement relayées : vendredi dernier, Amnesty International a déposé à l’ambassade de Russie à Paris une pétition mondiale comptant 650 000 signatures demandant que soit faite “la lumière sur les exactions”.

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Sur Twitter et Instagram notamment, des chaînes de photos ont été constituées avec des hashtags (mots-dièses) évocateurs, tout particulièrement #kiss4LGBTrights (en français, “embrassez-vous pour les droits LGBT”) incitant les internautes à poster des photos de baisers en signe de soutien. Certaines de ces publications sont accompagnées d'une localisation au Kremlin de Moscou, de sorte d'inonder la page du Kremlin de ces photos.

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Les célébrités françaises telles que Lambert Wilson ou Jane Birkin ont quant à elles utilisé le mot-clé #stopLGBTpersecution, inscrites sur des panneaux, pour manifester leur soutien. Et sur Facebook, différents “décors” ont été ajoutés aux photos de profil portant la mention “Stop Homophobia”.

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Copie du bac

Cette semaine encore, un tweet sur le sujet a été largement repris et partagé : c’est celui d’un candidat au baccalauréat qui, faute d’être inspiré par son sujet d’histoire-géographie, a rédigé un texte sur la Tchétchénie.

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Reste à traduire cette mobilisation sur les réseaux sociaux dans les faits : pour le concert de ce lundi soir, il restait encore des places lundi après-midi. Or les fonds collectés par la vente des places (entre 30€ et 50€) doivent servir à organiser des rapatriements. L’association Urgence Tchétchénie à l’initiative de ce spectacle a déjà réussi à mettre à l’abri en France deux homosexuels tchétchènes.

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