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Nature & environnement

Brésil : véto présidentiel à des lois autorisant la déforestation

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Le président brésilien Michel Temer, le 7 juin 2017 à Brasilia au Brésil -AFP/Archives/EVARISTO SA
Le président brésilien Michel Temer, le 7 juin 2017 à Brasilia au Brésil -AFP/Archives/EVARISTO SA

Le président brésilien Michel Temer a opposé lundi son véto à deux lois réduisant des zones de préservation de la forêt amazonienne, contestées par les milieux écologistes soutenus notamment par la top-model Gisele Bundchen.

Interpellé par la mannequin la mieux payée au monde sur Twitter, M. Temer lui a répondu en annonçant officiellement sur le réseau social qu'il avait "opposé son véto intégral aux articles de loi qui diminuaient les zones préservées de l'Amazonie".

Ces décisions sont intervenues quelques heures avant le début d'une tournée internationale du chef de l’État, qui doit le conduire jeudi et vendredi en Norvège, un des principaux bailleurs de fonds de programmes de protection de la forêt amazonienne.

Une des lois, approuvée par le Parlement le mois dernier, prévoyait de changer le statut de protection d'une zone correspondant à 37% de la Forêt Nationale de Jamanxim, un sanctuaire naturel de 1,3 millions d'hectares situé à 1.600 km au sud de Belem, capitale de l’État du Para.

Avec le changement de statut, une surface de 486.000 hectares aurait pu être livrée à des activités minières ou agricoles, ouvrant la porte à la déforestation.

La zone de protection de la Forêt Nationale avait été délimitée en 2006 par un décret du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), qui y autorise uniquement des activités de recherche et des cultures traditionnelles de communautés locales.

L'autre véto présidentiel concerne une mesure qui amputait de 100.000 hectares une zone de préservation dans le Para pour la destiner à la construction d'un chemin de fer.

S'il satisfait ainsi les milieux écologistes, M. Temer risque de s'attirer les foudres du puissant lobby de l'agro-business, dont un grand nombre de députés font partie de sa base parlementaire.

Fragilisé par de graves accusations de corruption, le président conservateur pourrait avoir besoin du soutien d'au moins un tiers des députés pour éviter un éventuel procès devant la Cour suprême.

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