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politiqueLégislatives : 18 députés sont contre les droits des LGBT

Par Aurore Gayte le 19/06/2017
députés 2017 loi avia

Si cinq députés ouvertement homosexuels ont été élus, il sont 18 autres à avoir tenu des propos homophobes ou à s'être opposés aux droits LGBT. Qui sont ces nouveaux élus à l'Assemblée ?

TÊTU avait compté au moins 80 candidats aux législatives contre les droits des personnes LGBT ou ayant tenu des propos homophobes. Parmi eux, 18 ont été élus. Il s'agit de...

Pour Les Républicains :
Valérie Boyer, (1ère Bouches-du-Rhône), qui assimile la PMA à de la prostitution et à de l'esclavagisme, et été très impliquée dans les Manifs pour tous,
Xavier Breton (1ère Ain), qui évoque les "mariages à trois",
Olivier Dassault (1ère Oise), pour qui le mariage des couples de même sexe représente "la fin du monde",
Jean Pierre Door (4ème Loiret), qui compare les couples de même sexe et "une femme père Noël",
Annie Genevard (5ème Doubs), pour qui mariage pour tous rime avec "suppression de la fête des mères",
Philippe Gosselin (1ère Manche), qui compare mariage pour tous et "carte Navigo"
Patrick Hetzel (7ème Bas-Rhin), pour qui le mariage "nie l'évidence de l'altérité",
Marc Le Fur (3ème Côtes d'Armor), pour qui le mariage pour tous est "un contre-sens" et une preuve de "catho-phobie", et qui a également été sanctionné par l'Assemblée pour s'être battu dans l’hémicycle pendant ces débats,
et Bernard Perrut (9ème Rhône), pour qui le mariage pour tous va créer des "inégalités entre enfants" . 
 
Pour La République en marche :
Vincent Bru (6ème Pyrénées Atlantique), anti-mariage pour tous,
et Olivier Serva (1ère Guadeloupe), qui a déclaré que "l'homosexualité est une abomination"
 
Pour le Parti socialiste et les députés divers gauche :
Jérôme Lambert (3ème Charente), qui s'est opposé au mariage pour tous lors du vote à l'Assemblée nationale,
Bruno Nestor Azerot (2ème Martinique), qui s'est opposé au mariage pour tous lors du vote à l'Assemblée nationale,
et Jean-Philippe Nilor (4ème Martinique), ancien du PCF et maintenant candidat pour le parti de gauche Rassemblement démocratique de la Martinique, qui s'est opposé au mariage pour tous lors du vote à l'Assemblé nationale.
 
Pour le Front national :
Louis Aliot, (2ème Pyrénnées-Orientales), compagnon de Marine Le Pen, qui est opposé aux marches des Fiertés,
https://twitter.com/louis_aliot/status/749206692001353728
Gilbert Collard, (2ème Gard), opposé au mariage pour tous "parce qu'on ne vit pas dans le monde des bisounours",
Marine Le Pen, (11ème Pas-de-Calais), qui veut supprimer le mariage pour tous,
et Emmanuelle Ménard, (6ème Hérault), femme du maire de Béziers Robert Ménard, et directrice du média d'extrême droite Boulevard Voltaire sur lequel de nombreux propos homophobes ont été relevés.

Cinq députés gays à l'Assemblée

Cinq députés ouvertement homosexuels ont été élus à l’Assemblée nationale, un record : sous la précédente législature, ils n’étaient que deux, Franck Riester (LR), et Sergio Coronado (EELV), qui n’a pas été réélu dans sa circonscription (2ème circonscription des Français de l’étranger, Amérique latine).
Les députés ouvertement homosexuels sont :
Luc Carvounas (9ème Val de Marne) qui devient député PS après avoir été sénateur pendant 6 ans,
Pacôme Rupin (7ème Paris), député REM, pacsé avec un homme,
et Franck Riester (5ème Seine-et-Marne), qui est réélu député LR.
 
Autre fait nouveau, deux de ces députés out viennent du Front national. Il s’agit de :
Bruno Gilde, (12ème Pas-de-Calais), l’un des plus proches conseillers de Marine Le Pen,
et de Sébastien Chenu (19ème Nord), le co-fondateur de GayLib, un groupe rassemblant les adhérents LGBT de droite et de l’UDI, qui avait rejoint le FN en 2014. Dans un communiqué de presse, GayLib avait alors «exprim[é] sa profonde consternation de voir l'un de ses fondateurs rejoindre le RBM [Rassemblement Bleu Marine] et ainsi trahir toutes les valeurs et tous les objectifs politiques qu'il était supposé défendre et notamment la défense des droits des gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels».
Quant à Florian Philippot (6ème Moselle), lui aussi ouvertement homosexuel, il n’a pas été élu dans sa circonscription.