Voici les groupes parlementaires qui composeront la prochaine Assemblée
Il y aura, a priori, sept groupes parlementaires dans la prochaine Assemblée. Un record depuis la première législature de la Ve République en 1958.
Il y a aura, a priori, sept groupes dans la prochaine Assemblée nationale. Un record depuis 1958. Au début de la 14e législature, il n'y en avait que six (PS, LR, UDI, radicaux, PCF, EELV). Cette-fois ci, La République en Marche, le MoDem, les Républicains, les Républicains constructifs et l'UDI, le PS, la France insoumise et les communistes ont réussi à créer un groupe, qui doit être composé d'au minimum 15 députés. Cela permet aux partis d'obtenir des dotations financières, de bénéficier de temps de parole proportionnel à la taille du groupe ou encore de participer à la conférence des présidents.
Un groupe La République en Marche
Avec 308 députés, le groupe La République en Marche (LREM) sera le groupe le plus important à l'Assemblée nationale, avec 19 députés de plus que la majorité absolue. C'est Richard Ferrand qui devrait prendre la tête du groupe LREM. Ministre pendant un mois, il a quitté le gouvernement lundi pour prendre ce poste stratégique mais qui peut parfois être ingrat, si les rivalités internes se multiplient.
Un groupe LR
On ne sait pas encore exactement combien de députés s'inscriront dans le groupe LR puisqu'une partie des députés de droite ont décidé de créer un groupe concurrent prêt à voter la confiance au Premier ministre Edouard Philippe. Avant cette scission, ils étaient 112 députés élus sous l'étiquette Les Républicains. Le député de Seine-et-Marne Christian Jacob a été élu mercredi président du groupe face à Damien Abad.
Un groupe MoDem
Score inespéré pour le MoDem. Alors que seulement deux députés MoDem (Thierry Robert et Jean Lassalle) avaient été élus lors de la précédente législature, ils ont été 42 à rentrer cette fois-ci à l'Assemblée. A priori, le groupe du Mouvement Démocrate pourrait ainsi devenir le troisième groupe le plus important de la chambre basse. L’éphémère ministre des Affaires européennes, Marielle de Sarnez, va prendre la tête du groupe MoDem.
J'ai aussi une préoccupation politique. Le #MoDem, avec sa personnalité, est le 2e parti de la majorité, le 3e de l'Assemblée nationale.
— François Bayrou (@bayrou) 21 juin 2017
Un groupe LR constructifs-UDI
Une quarantaine de députés devraient rejoindre le groupe LR constructifs-UDI dont la création a été annoncé mercredi par le député LR Thierry Solère et le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde. "J'ai réuni des parlementaires Les Républicains, une vingtaine a acté l'envie de créer ce groupe" des "Républicains constructifs UDI indépendants", pour "accompagner les réformes qui vont dans le bon sens, s'opposer quand il le faudra" à la politique d'Emmanuel Macron, a déclaré Thierry Solère lors d'une conférence de presse. Pour Jean-Christophe Lagarde, selon lequel "18 parlementaires" UDI ont déjà la "volonté de construire un groupe le plus large possible", celui-ci peut devenir "la troisième force politique de l'Assemblée".
Un groupe PS
Alors que c'était le groupe qui détenait la majorité absolue à l'Assemblée en 2012, le PS ne compte aujourd'hui que 30 députés. Le groupe PS est assez hétéroclite, avec une partie qui devrait voter contre la confiance au gouvernement, une autre qui devrait s'abstenir et une troisième qui pourrait la voter. Trois députés socialistes sont candidats à la présidence du groupe : il s'agit du sortant Olivier Faure, et de Delphine Batho. L'élection aura lieu jeudi.
Un groupe France insoumise
Avec 16 députés, Jean-Luc Mélenchon et ses amis rentrent pour la première fois à l'Assemblée. Après avoir échoué à se mettre d'accord avec les communistes, les Insoumis ont décidé de créer un groupe autonome. Jean-Luc Mélenchon devrait, a priori, devenir président du groupe. Mais pas jusqu'à la fin de la mandature.
Un groupe PCF
Les députés PCF auront, grâce à l'apport d'élus ultramarins, leur propre groupe à l'Assemblée nationale et ne rejoindront pas celui de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, a annoncé mercredi André Chassaigne, président sortant des députés du Front de gauche. André Chassaigne a ajouté qu'"on a effectivement les moyens, l'effectif de continuer le groupe GDR". Mais les communistes "n'opposent pas ce groupe aux Insoumis", a souligné le député, dont l'inimitié avec le candidat à la présidentielle est notoire et qui a affronté une candidate FI au premier tour.
Affichant "une volonté farouche" de travailler avec les Insoumis, il a plaidé que "deux groupes avec des espaces communs auront plus d'efficacité". Une rencontre avec les députés FI est prévue jeudi pour "discuter des moyens de travailler ensemble", selon lui. Le député communiste, Stéphane Peu, qui avait élu en Seine-Saint-Denis avec l'étiquette France insoumise, a indiqué, pour sa part, qu'il "plaiderait pour que les communistes et les insoumis se retrouvent dans le même groupe". Ils ont théoriquement jusqu'à mardi pour trouver un accord.
Jusqu'au bout je plaiderai pour que les communistes et les insoumis se retrouvent dans un même groupe à @AssembleeNat
— Stephane Peu (@stephane1peu) June 21, 2017
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