Des neurologues lancent une alerte après la baisse du remboursement du Botox

Le remboursement du Botox vient de chuter. Et cela a une véritable influence sur le quotidien de dizaines de milliers de patients.
Le remboursement du Botox vient de chuter. Et cela a une véritable influence sur le quotidien de dizaines de milliers de patients. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Virginie Salmen avec G.D , modifié à
Le remboursement du Botox vient de chuter de 300 à 175 euros, par mesure d'économie de la sécurité sociale. Des neurologues ont lancé une alerte, car il s'agit d'un traitement "vital" pour certains patients.
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La toxine botulique, que l'on appelle Botox, est surtout connue comme étant un moyen de combler les rides. En revanche, sa capacité à soulager les raideurs musculaires extrêmes, est beaucoup plus méconnue. Les patients qui ont les paupières paralysées après un AVC ou encore des personnes victimes de torticolis permanent, y ont recours.

"Avec les injections, je vis normalement." "Si je devais me passer d'injections, je serais obligé de rester chez moi, allongé, de tenir ma tête continuellement du matin au soir, manger est très difficile... Avec les injections, je vis normalement", raconte Emmanuel Bassi, qui subit des injections de toxine botulique dans les muscles du cou depuis 30 ans.

Le problème pour lui, est que le médicament qui lui permet de ne pas se sentir handicapé ne sera plus remboursé qu'à 60%. A la retraite, il n'a pas les moyens de payer la différence. Des neurologues hospitaliers ont lancé l'alerte, alors que des dizaines de milliers de patients pourraient se voir privés d'un traitement essentiel pour eux.

"Il n'y a pas d'autre traitement." Le risque est que les patients souffrent de douleurs horribles. Il n'y a pas d'autre traitement qui existe, c'est vital. Les patients vont devoir payer eux-mêmes, 90 à 500 euros tous les trois mois", explique le docteur Johan Le Guilloux, de l'hôpital privé de Sarcelles, qui fait partie de ceux qui ont lancé l'alerte. Son hôpital va continuer à prendre le traitement en charge pendant quelques semaines, en espérant que la sécurité sociale entende l'appel des neurologues et de leurs patients.