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Baromètre Ifop-JDD. Le couple exécutif culmine à des sommets de popularité

Après six semaines d'exercice du pouvoir, le couple exécutif culmine à des sommets de popularité : Emmanuel Macron et Edouard Philippe recueillent l'un et l'autre 64% d'opinions favorables dans le baromètre mensuel Ifop-JDD à paraître dimanche.

Hervé Gattegno , Mis à jour le
Edouard Philippe et Emmanuel Macron lors de la photo officielle du nouveau gouvernement.
Edouard Philippe et Emmanuel Macron lors de la photo officielle du nouveau gouvernement. © Reuters

Si ce n'est pas un état de grâce, cela commence à y ressembler fortement. Après six semaines d'exercice du pouvoir, le couple exécutif culmine à des sommets de popularité. Emmanuel Macron et Edouard Philippe recueillent l'un et l'autre 64% d'opinions favorables dans le baromètre mensuel Ifop-JDD, soit une progression de 2 points par rapport au mois de mai pour le président de la République, et une percée spectaculaire de 9 points pour le Premier ministre. Certes, la proportion de jugements négatifs augmente dans le même temps (35% de mécontents pour le chef de l'Etat, 32% pour le chef du gouvernement) à mesure que le nombre des indécis se réduit, mais cette évolution n'empêche pas le duo de tête de surfer sur une vague positive, renforcée par son succès aux élections législatives et l'arrivée d'une large majorité absolue à l'Assemblée nationale pour La République en marche.

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Et si la popularité d'Emmanuel ­Macron résulte, sans surprise, de ses premiers pas réussis - et fort bien mis en scène - à l'Élysée comme sur la scène internationale, celle d'Edouard Philippe est plus surprenante, dans la mesure où ses débuts à lui ont été autrement discrets.

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"Emmanuel Macron semble bénéficier d'une confiance prudente"

Le chef de l'État est apprécié pour sa capacité à incarner la fonction présidentielle et sa volonté de renouveler les pratiques politiques - "Avec lui, au moins, je suis fier", confie un sondé à l'Ifop. "Après l'attente bienveillante des débuts, Emmanuel Macron semble bénéficier d'une confiance prudente", observe Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop, qui ­signale cependant que "la satisfaction porte sur des impressions, le mécontentement sur des mesures précises" (la hausse de la CSG et les "affaires" sont épisodiquement cités).

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La même réserve vaut pour le Premier ministre, mais à un tel niveau de popularité après un mois et demi à Matignon, l'ex-maire du Havre fait mieux que François Fillon (61% en juin 2007), Jean-Pierre Raffarin (54% en juin 2002), Michel ­Rocard (53% en juin 1988), et même son ancien mentor Alain Juppé (55% en juin 1995). Les jugements recueillis par l'Ifop sur Edouard Philippe sont marqués par un mélange de bienveillance et de prudence. Nombre de personnes interrogées évoquent sa jeunesse, son dynamisme et son intégrité - il semble notamment crédité d'avoir écarté les ministres du MoDem et Richard Ferrand, exposés dans des enquêtes judiciaires. Très peu lui reprochent d'avoir quitté la droite pour rallier le nouveau président, même si certains relèvent son manque d'autonomie par rapport à l'Elysée. "Macron l'a nommé, Philippe lui doit tout", résume un sondé. "Il a l'air bien, droit dans ses bottes", apprécie un électeur de droite, citant (volontairement ou non) une formule d'Alain Juppé qui lui fut longtemps reprochée. Signe que, pour l'instant au moins, Edouard Philippe incarne davantage la rigueur que la raideur.

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