Des parents de djihadistes sont soupçonnés d’avoir détourné des fonds associatifs pour aider leurs enfants
Trois parents de djihadistes sont soupçonnés d’avoir détourné des fonds de l'association Syrie Prévention Familles pour aider leurs enfants en Syrie…
Octobre 2015 dans les salons du ministère de l'Intérieur. Ils sont nombreux à assister à la présentation des quatre petits films dans lesquels deux mères, un père et un frère témoignent face caméra de la douleur de ceux qui "n'ont pas compris et rien vu" et qui ont désormais un enfant ou une sœur en Syrie. Parmi eux, Anne et Raymond Duong. En juillet 2014, leur fille de 20 ans s'est laissé séduire par un djihadiste sur Internet. Son frère aîné l'a suivie. Un départ sans adieu. Valérie de Boisrolin participait également à l'opération de sensibilisation du programme gouvernemental Stop djihadisme. Un mois plus tôt, elle multipliait les interviews après la parution de son livre Embrigadée (Presses de la Cité), dans lequel elle racontait son désarroi de mère après départ de sa fille, Léa, 16 ans.
Ils ont été mis en examen
Ces trois parents ont été mis en examen ce week-end pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, financement du terrorisme et abus de biens sociaux en relation avec une entreprise terroriste" avant d'être placés sous contrôle judiciaire. La justice les soupçonne d'avoir pioché dans les caisses de l'association Syrie Prévention Familles pour envoyer des fonds à leurs enfants… Présidée par Valérie de Boisrolin, l'association est financée à hauteur de 90.000 euros par des subventions publiques.
C'est Tracfin, l'organe chargé de la lutte contre le blanchiment d'argent, qui a repéré les transferts suspects, vers la Turquie ou le Liban, en octobre 2016. Selon l'enquête des policiers de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière, ces virements sont de l'ordre de 13.000 euros pour les époux Duong, que le JDD n'est pas parvenu à joindre. Quant à Valérie de Boisrolin, elle aurait via l'association fait passer 1.200 euros à sa fille et plus de 4.000 euros à la mère d'un djihadiste souhaitant revenir en France ; et, de son compte personnel, opéré trois virements de quelques centaines d'euros à destination de sa fille. Contactée par le JDD, Valérie de Boisrolin reconnaît les transferts en faveur de sa fille mais nie avoir ponctionné la trésorerie de l'association à hauteur de 50.000 euros. Se refusant à plus de commentaires, elle annonce son intention de démissionner de Syrie Prévention Familles pour mieux prouver sa "bonne foi".
Stéphane Joahny
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