Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

« Biens mal acquis » : mises en examen de la fille et du gendre du président congolais

La justice agit dans le cadre de l’enquête sur l’origine du patrimoine de l’entourage de dirigeants africains en France.

Le Monde avec AFP

Publié le 25 juin 2017 à 16h43, modifié le 26 juin 2017 à 09h53

Temps de Lecture 1 min.

La fille et le gendre du président congolais Denis Sassou-Nguesso ont été mis en examen cette semaine, a appris dimanche 25 juin l’AFP de sources proches du dossier. La justice agit dans le cadre de l’enquête sur l’origine du patrimoine de l’entourage de dirigeants africains en France. Après le neveu du président, Wilfrid Nguesso, en mars, des juges d’instruction parisiens ont mis en examen, mardi 20 juin Julienne Sassou-Nguesso, 50 ans, et son mari Guy Johnson, 53 ans, pour les mêmes faits de « blanchiment de détournement de fonds publics ».

Vaste enquête

Les fortunes de trois familles présidentielles – celles de feu Omar Bongo, ancien président du Gabon, de Denis Sassou-Nguesso, président du Congo-Brazzaville et de Teodoro Obiang Nguema, président de la Guinée équatoriale – sont au cœur de l’enquête des « biens mal acquis ». Les magistrats cherchent à savoir si ces fortunes ont pu être bâties en France grâce à des deniers publics détournés de ces pays avec l’aide d’intermédiaires et de sociétés offshore dans les paradis fiscaux.

Dans cette vaste enquête, le premier procès s’est ouvert le 19 juin devant le tribunal correctionnel de Paris. Le fils du président équato-guinéen, Teodorin Obiang, absent à la barre, doit répondre notamment de « blanchiment de détournement de fonds publics ».

Dans le chapitre congolais, les juges s’interrogent sur l’origine des fonds qui ont permis à Juliette Sassou-Nguesso et à son époux d’acquérir en 2006, via une SCI, un hôtel particulier de la banlieue huppée de Paris, à Neuilly-sur-Seine. Cette demeure comporte sept pièces et une piscine intérieure, pour un montant de plus de 3 millions d’euros, selon une source proche du dossier. D’importants travaux y avaient ensuite été réalisés, entre 2007 et 2011, pour une facture de 5,34 millions d’euros.

Des mouvements financiers suspects

Les enquêteurs, qui s’appuient sur des signalements de la cellule de lutte contre le blanchiment à Bercy, Tracfin, se sont notamment intéressés à des mouvements financiers entre des banques situées à Saint-Marin et des sociétés offshore aux Seychelles, à l’Ile Maurice ou à Hongkong.

Depuis 2007, plusieurs dizaines de millions d’euros en provenance d’entités publiques de la République du Congo (ou Congo-Brazzaville) auraient été transférées sur les comptes de diverses sociétés soupçonnées ensuite d’alimenter en partie le train de vie de membres du clan présidentiel, selon une source proche du dossier.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.