Soupçons d'emplois fictifs en Corse : l'ex-député Paul Giacobbi en garde à vue

Paul Giacobbi a été placé en garde à vue pour s'expliquer sur des soupçons d'emplois fictifs remontant à l'époque où il dirigeait la collectivité territoriale de Corse.
Paul Giacobbi a été placé en garde à vue pour s'expliquer sur des soupçons d'emplois fictifs remontant à l'époque où il dirigeait la collectivité territoriale de Corse. © PASCAL POCHARD CASABIANCA / AFP
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avec AFP , modifié à
Paul Giacobbi, ancien député DVG de Corse, a été placé en garde à vue lundi à Ajaccio afin de s'expliquer sur des soupçons d'emplois fictifs remontant à l'époque où il dirigeait la collectivité territoriale de Corse. 

L'ancien député DVG de Corse Paul Giacobbi a été placé en garde à vue lundi à Ajaccio pour s'expliquer sur des soupçons d'emplois fictifs remontant à l'époque où il dirigeait la collectivité territoriale de Corse, a-t-on appris de source judiciaire.

Cinq autres personnes ont été placées en garde à vue, dont l'ancien directeur général des services de la collectivité territoriale, Thierry Gamba-Martini, l'ancien directeur de cabinet de Paul Giacobbi, Augustin-Dominique Viola, la nièce de ce dernier, Faustine Maestracci, et deux autres femmes. L'enquête est menée par un juge d'instruction du pôle économique et financier du tribunal correctionnel de Bastia, a précisé le procureur de la République, Nicolas Bessone. 

Cinq ans d'inéligibilité dans l'affaire des "gîtes ruraux". Paul Giacobbi, aujourd'hui âgé de 60 ans, a dirigé l'exécutif corse de mars 2010 à décembre 2015, avant que les nationalistes ne remportent les élections territoriales. Il a déjà été condamné à trois ans de prison ferme, 100.000 euros d'amende, et cinq ans d'inéligibilité en janvier dans une autre affaire, dite des "gîtes ruraux", une condamnation dont il a fait appel.

Condamné pour détournement de fonds public. Le tribunal correctionnel de Bastia l'avait sanctionné pour le détournement de quelque 480.000 euros de fonds publics, au sein du conseil général de Haute-Corse qu'il a présidé entre 2007 et 2010. Destinées à financer la construction ou la rénovation de gîtes, ces sommes avaient profité en réalité à une quinzaine de personnes, également condamnées et qui ont aussi fait appel. Un des principaux soutiens d'Emmanuel Macron en Corse avant la présidentielle, Paul Giacobbi, député de Haute-Corse depuis 2002, avait renoncé à briguer un nouveau mandat lors des législatives des 11 et 18 juin.