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En Colombie, les FARC ont déposé les armes

Les 7 132 armes sont désormais stockées par la mission onusienne. Fondues, elles permettront de créer trois monuments symbolisant la fin du conflit armé en Colombie.

Le Monde avec AFP

Publié le 27 juin 2017 à 06h55, modifié le 27 juin 2017 à 09h02

Temps de Lecture 2 min.

Un rebelle des FARC devant la zone de démobilisation Mariana Paez, à Buenavista, en Colombie, lundi 26 juin.

Le gouvernement colombien et les FARC célèbrent, mardi 27 juin, la fin du désarmement de la principale guérilla du pays, en conflit depuis plus d’un demi-siècle. Une cérémonie officielle aura lieu à 10 heures (17 heures à Paris) à Mesetas, dans le centre du pays, en présence notamment du président, Juan Manuel Santos, et du chef suprême des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxiste), Rodrigo Londoño, alias « Timochenko », arrivé lundi soir en hélicoptère.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Les FARC remettent leurs armes à l’ONU

« Je ressens une grande émotion et de grandes attentes », a-t-il tweeté peu après son arrivée. « Timochenko » portait un tee-shirt bleu floqué du drapeau de la Norvège, saluant ainsi le pays nordique qui avec Cuba ont été garants de l’accord de paix signé en novembre.

Lundi, la Mission des Nations unies (ONU) en Colombie, chargée de superviser le désarmement et de détruire les armes, a annoncé que les quelque 7 000 combattants des FARC avaient remis leur arsenal conformément à la feuille de route de l’accord de paix, soit 7 132 armes désormais stockées par la mission onusienne.

« Le désarmement représente le début d’une nouvelle Colombie qui avance vers la paix. Merci à la Mission de l’ONU pour son soutien et son travail », a tweeté le président Santos peu après l’annonce des Nations unies.

Un désarmement assombri par l’attentat à Bogota

En rendant son arme, chaque guérillero s’est vu remettre un certificat et a signé un acte l’engageant à ne plus les reprendre. Les armes « ont rempli une fonction déterminée à un moment déterminé, aujourd’hui nous prenons une décision politique et nous n’en avons plus besoin », assurait récemment à l’Agence France-Presse l’un des plus hauts dirigeants des FARC, Mauricio Jaramillo.

L’ensemble du processus, qui a valu au président Santos le prix Nobel de la Paix, vise à tourner la page du plus ancien conflit armé d’Amérique latine qui a fait au moins 260 000 morts, plus de 60 000 disparus et 7,1 millions de déplacés.

La dernière phase du désarmement visant à remettre à l’ONU les 40 % restants, avait toutefois été assombrie par un attentat à la bombe, le 17 juin dans un centre commercial de Bogota, qui a tué trois personnes dont une Française. L’attaque, attribuée au groupuscule extrémiste Mouvement révolutionnaire du peuple (MRP) dont neuf membres présumés ont été arrêtés, avait révélé une Colombie encore troublée par la violence malgré ses désirs de paix.

Un retour à la vie civile

Avec l’armement récupéré, puis fondu, trois monuments symbolisant la fin du conflit seront érigés : à New York, à Cuba – siège des négociations de paix – et en Colombie.

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La prochaine étape sera ensuite le retour à la vie civile de ces désormais ex-guérilleros, jusque-là regroupés dans 26 zones du pays et qui bénéficieront d’une justice spéciale garantissant l’amnistie pour la majorité d’entre eux.

Les FARC, nées d’une rébellion paysanne en 1964, devraient connaître une seconde vie sous forme de parti politique. En ligne de mire : les élections générales de 2018, pour lesquelles les FARC pourraient présenter un candidat présidentiel. Un congrès du parti est prévu en août.

Le Monde avec AFP

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