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Des villes veulent sauver les papillons monarques

Un papillon monarque posé sur une fleur

Un papillon monarque

Photo : Associated Press / Andrew Jowett/The Times Herald

Radio-Canada

Les arrondissements de Saint-Laurent et de Rosemont–La Petite-Patrie deviennent « Villes amies des monarques ». À la mi-juin, Montréal était devenue la première municipalité du Québec à le faire.

Texte et photos d'Anne-Louise Despatie

Créé en 2015 aux États-Unis, le mouvement « Mayors' Monarch Pledge » regroupe plus de 150 villes d'Amérique du Nord qui s'engagent à poser des gestes concrets pour sauvegarder ce papillon migrateur. En 20 ans, la population de monarques a en effet chuté de 90 %.

L'arrondissement de Saint-Laurent a épousé la cause des monarques depuis quelques années déjà. « Depuis 7 ou 8 ans, on a fait beaucoup de choses pour la biodiversité. Par exemple, on avait changé la façon de faire dans nos parcs municipaux pour planter plus de plantes comme l'asclépiade », explique le maire de Saint-Laurent, Alan DeSousa. L’asclépiade, une plante indigène, abrite les oeufs du papillon et nourrit ses chenilles.

Prairie sauvage à l'avant-plan de la bibliothèque

La prairie urbaine qui borde la bibliothèque du Boisé, à Saint-Laurent, contient des plants d'asclépiade.

Photo : Radio-Canada / Anne-Louise Despatie

Les aménagements de prairie urbaine, que certains trouvent un peu négligés, sont au contraire un modèle à reproduire. Autour de la Bibliothèque du Boisé, dans l'arrondissement de Saint-Laurent, rien n'est laissé au hasard : de l'asclépiade pour que les monarques aient envie d'y pondre leurs oeufs et d'autres fleurs qui produiront le nectar servant à les nourrir. Plus de 3500 plans d'asclépiade et 12 000 sacs de semences ont été offerts aux résidents de l'arrondissement par l'entremise de la Fondation Suzuki.

Asclépiades en boutons

L'asclépiade est la seule plante sur laquelle les monarques pondent leurs oeufs.

Photo : Radio-Canada / Anne-Louise Despatie

Planter de l'asclépiade contribuerait à sauvegarder le monarque. « On trouve de moins en moins d'asclépiade dans les champs agricoles. C'est l'habitat préféré des monarques pour [leur] reproduction. Il faut donc conserver cette espèce longtemps vue comme une vulgaire mauvaise herbe », explique Louise Hénault-Ethier, chef des projets scientifiques à la Fondation David Suzuki.

De son côté, l'Insectarium de Montréal a lancé un projet de recherche. Le but est de cartographier la présence des monarques et la répartition de l'asclépiade. Tous les Canadiens peuvent transmettre leurs observations sur le site web de mission-monarque.org. « Cette information-là, c'est celle-là qu'on cherche : où est-ce qu'ils se reproduisent et quand, pour ensuite être vraiment stratégiques dans nos efforts de conservation pour augmenter la taille de la population », explique Maxim Larrivée, entomologiste, chef de la recherche et des collections à l’Insectarium de Montréal.

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