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Le journaliste angolais Rafael Marques à nouveau devant les juges après la publication d’une enquête

Le militant est accusé d’« outrage à une autorité souveraine » après des révélations sur le procureur général.

Le Monde avec AP

Publié le 27 juin 2017 à 17h09, modifié le 28 juin 2017 à 09h12

Temps de Lecture 1 min.

Plusieurs fois condamné pour ses écrits par la justice angolaise, le journaliste Rafael Marques de Morais, à Luanda, en 2015.

Deux journalistes angolais sont poursuivis en justice après la publication d’un article mettant en cause une transaction immobilière, supposée illégale, datant de 2011 et impliquant le procureur général, Joao Maria Moreira de Sousa.

L’auteur de l’enquête, Rafael Marques de Morais, journaliste et militant, champion de la lutte anti-corruption dans son pays, maintes fois primé par des jurys internationaux, et Mariano Bras Lourenço, qui a reproduit l’article dans l’hebdomadaire O Crime, devront faire face aux accusations d’« outrage à une autorité souveraine » et « insulte à l’autorité publique », a annoncé, mercredi 21 juin, le site web Maka Angola, fondé et dirigé par Rafel Marques sur lequel a initialement été publié l’article incriminé.

Rafael Marques de Morais a déclaré qu’il n’avait été informé que le 21 juin de la décision, prise le 12 mai, et qu’il ne disposait que de cinq jours pour la contester avant qu’un juge ne fixe une date pour le procès. De plus, le journaliste est aussi accusé, à titre individuel, par le procureur mis en cause, d’« abus de la liberté de la presse ».

Les deux journalistes risquent une peine allant jusqu’à six ans d’emprisonnement.

« Etat mafieux »

D’après Maka Angola, le document d’accusations reproche à Rafael Marques de Morais et Mariano Bras Lourenço d’avoir violé l’éthique professionnelle et calomnié le président José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 1979.

Rafael Marques de Morais n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice angolaise. En mai 2015, poursuivi par sept généraux, il a été condamné à six mois de prison avec sursis pour un livre paru en 2011 sur des violences commises dans une région de mines de diamants, dont la justice avait ordonné le retrait, y compris sur Internet. Seize ans plus tôt, en 1999, le journaliste avait été emprisonné après avoir critiqué le président angolais.

« Depuis deux décennies, Marques se bat pour révéler les mensonges, les scandales et les crimes de l’Etat mafieux de Santos », a déclaré dans un communiqué Thor Halvorssen, président de l’organisation Human Rights Fondation, basée à New York. « Le dictateur manipule les lois nationales de façon à ce que lui et ses hommes de main soient protégés de l’embarrassante vérité. »

A 74 ans, le président José Eduardo dos Santos a annoncé qu’il ne se présenterait pas aux prochaines élections, censées avoir lieu le 23 août.

Le Monde avec AP

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