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Dans les entrailles du sous-marin Le Redoutable à Cherbourg

L'ancienne gare maritime de Cherbourg, un joyau préservé de l'Art déco devenue la Cité de la mer, abrite depuis 2002, le Redoutable, un miracle de technologie. Le Figaro vous fait visiter les entrailles de ce Nautilus atomique. Cité de la Mer

Il y a cinquante ans, le général de Gaulle présidait le lancement du premier sous-marin atomique français. L'occasion pour Le Figaro de visiter cette mythique machine de guerre à la Cité de la mer de Cherbourg, sa dernière escale.

L'ancienne gare maritime de Cherbourg, un joyau préservé de l'Art déco devenue la Cité de la mer, abrite depuis 2002, un miracle de technologie. Il y a 50 ans, le 29 mars 1967, alors qu'une foule en liesse emplit l'arsenal de Cherbourg, Le Redoutable, premier sous-marin nucléaire français lanceur d'engins construit dans la ville même, est sur le point d'être mis à l'eau par le général de Gaulle. Un fleuron de la nouvelle politique de dissuasion d'après-guerre, qui a assuré l'indépendance militaire de la France. L'objectif est de faire peser sur l'adversaire une constante menace et de libérer le pays de la tutelle de l'Otan.

«La Marine se trouve maintenant et sans doute pour la première fois de son histoire au premier plan de la puissance guerrière de la France et ce sera dans l'avenir, tous les jours un peu plus vrai», déclarait pas peu fier Charles de Gaulle, lors de la mise sur cale du Redoutable en 1965.

Salle de contrôle.

Majestueux, ce géant d'acier de 9500 tonnes et de 128 mètres de long trône au cœur de la Cité de la mer sans se départir de sa gloire passée. Salle des machines, réacteur nucléaire, poste de contrôle, périscope, poste de pilotage ou espaces de vie... Le musée propose au public un parcours aménagé depuis maintenant 15 années qui permet une immersion totale dans les entrailles de la mythique machine de guerre.

Lorsque vous pénétrez dans le plus gros sous-marin jamais sorti d'un arsenal européen, une forte odeur d'huile frappe le visiteur, d'emblée transporté dans un monde à part. Un univers d'une complexité technologique fascinante, caractérisé par des kilomètres de câbles et de tuyauteries alambiquées, des centaines de matériaux différents et d'instruments de toutes formes.

Des lieux de vie vous rappellent que 135 hommes vivaient pendant 70 jours coupés du monde dans cet espace confiné: «Notre idée était de proposer une visite du Redoutable comme si l'équipage l'avait quitté quelques minutes auparavant», explique Bernard Cauvin, PDG et fondateur de La Cité de la mer.

L'ordre hiérarchique y est scrupuleusement établi. Les chambres de douze bannettes des sous-mariniers contrastent nettement avec les cabines doubles des gradés ou individuelle du commandant. Dans le confortable carré cosy des officiers, la vaisselle en argent, la salle de réunion et les fauteuils en cuir confortables tranchent avec les bancs et les dizaines de table du réfectoire.

Le carré des officiers du redoutable. Crédits photos: la Cité de la mer

Au fil de la visite d'autres pièces rappellent également que le Redoutable était avant tout une redoutable machine de guerre. La place béante du réacteur nucléaire retiré en 1993, les torpilles, une partie des 80.000 pièces de rechange embarquées, la lumière rouge qui évoque le sous-marin en position de combat plongent le public dans cette réalité.

Torpille/ Cité de la mer

VIDÉO - Retour en avril 1967 avec l'INA, lors d'un reportage sur le sous-marin nucléaire Le Redoutable et son lancement en présence du général de Gaulle, diffusé dans Les Actualités Françaises le 4 avril 1967.

Dans les entrailles du sous-marin Le Redoutable à Cherbourg

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