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Xi Jinping met en garde les Hongkongais qui veulent « franchir la ligne rouge »

Des manifestants pro et anti-Pékin se sont affrontés samedi, peu avant que la nouvelle chef de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam, soit investie par le président chinois.

Le Monde avec AFP

Publié le 01 juillet 2017 à 06h16, modifié le 01 juillet 2017 à 14h38

Temps de Lecture 2 min.

La nouvelle chef de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam, a prêté serment dans le centre de conventions, juste avant de serrer la main de Xi Jinping, dont c’est la première visite à Hongkong depuis qu’il est devenu président en 2013.

Tout en mettant en garde contre des défis « inadmissibles » à l’autorité de Pékin, le président chinois, Xi Jinping, a affirmé samedi 1er juillet que Hongkong était aujourd’hui plus libre qu’avant. Il a lancé cet avertissement dans un discours télévisé prononcé peu après avoir fait prêter serment à la nouvelle chef de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam.

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Haut fonctionnaire de 60 ans, Mme Lam a été, comme ses prédécesseurs, désignée par un comité électoral acquis à Pékin et est déjà accusée d’être la marionnette du régime, dans une ville où beaucoup pensent que la Chine ne respecte plus le fameux principe : « Un pays, deux systèmes » qui avait présidé à la rétrocession en 1997.

Le président chinois a affirmé samedi matin que « tous les efforts pour mettre en péril la souveraineté nationale, pour défier l’autorité du gouvernement central et la Loi fondamentale de Hongkong » revenaient à « franchir la ligne rouge » et étaient « absolument inadmissibles ».

Incidents entre manifestants

Samedi après-midi, après le départ de Xi Jinping, quelque 60 000 manifestants pro-démocratie selon les organisateurs ont défilé dans la ville pour leur marche annuelle, appelant également à libérer le dissident chinois Nobel de la paix Liu Xiaobo, gravement malade et remis en liberté conditionnelle sans pouvoir se rendre à l’étranger selon son avocat.

« La répression par le régime ne s’est jamais arrêtée et je n’en vois pas la fin », a déploré lors de la manifestation le jeune député Nathan Law, libéré la veille après son arrestation de mercredi aux côtés du leader étudiant Joshua Wong et de vingt-quatre autres activistes.

Samedi matin, des partisans de la Chine s’en sont également pris à une petite manifestation de militants rendant hommage aux victimes de la répression du mouvement de Tiananmen en 1989, qui se tenait au moment où les invités convergeaient au centre de conventions. Au moment où ces manifestants se préparaient à emmener un faux cercueil près du centre de conventions, comme ils le font chaque année, un homme est sorti de la foule pour donner des coups de pied dans cette boîte.

Des militants agitant des drapeaux pro-chinois ont ensuite bloqué la manifestation et la police est intervenue pour séparer les deux camps. Les manifestants pro-démocratie ont été emmenés par la police, avant d’être libérés.

Un manifestant pro-Chine repoussé par les policiers, à Hongkong, samedi 1er juillet.

Une nouvelle mouvance politique

La ville du delta de la rivière des perles jouit sur le papier depuis vingt ans de privilèges uniques, comme la liberté d’expression, un système judiciaire indépendant ou encore une dose de suffrage universel dans la désignation de son organe législatif.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Chine-Hongkong : l’échec du « un pays, deux systèmes »

Mais plusieurs incidents ont renforcé les craintes quant à l’attitude de la Chine, et notamment la « disparition » en 2015 de cinq libraires, connus pour publier des titres salaces sur les dirigeants chinois. Ils avaient ensuite refait surface sur le continent.

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Dans la foulée de l’échec des mobilisations monstres du « mouvement des parapluies » de 2014, une mouvance politique nouvelle est apparue dans l’ancienne colonie, prônant l’autodétermination, voire même l’indépendance vis-à-vis de la Chine.

M. Xi a affirmé samedi matin, vingt ans jour pour jour après la rétrocession, que Hongkong avait aujourd’hui « davantage de droits démocratiques et de libertés qu’à n’importe quel autre moment de son histoire ».

La mégapole de près de huit millions d’habitants a été depuis le début de la première visite de Xi Jinping jeudi le théâtre de nombreuses manifestations de Hongkongais qui fustigent le renforcement de la mainmise chinoise sur ce territoire, qui jouit sur le papier de libertés inconnues en Chine continentale.

Le fait que Mme Lam soit investie par Xi Jinping est éminemment symptomatique de l’influence de Pékin, selon la mouvance pro-démocratie qui fait campagne pour des élections complètement libres.

Le Monde avec AFP

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