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A Paris, près de 1 200 migrants vivent autour du centre humanitaire de porte de la Chapelle

L’association France Terre d’asile, mandatée pour mener des maraudes autour du centre, a estimé que l’évacuation est « obligatoire ».

Le Monde avec AFP

Publié le 29 juin 2017 à 18h07, modifié le 29 juin 2017 à 18h07

Temps de Lecture 2 min.

Des migrants porte de la Chapelle, jeudi 29 juin.

« Plus on attend, plus la situation est dégradée », a mis en garde l’association France Terre d’asile (FTDA). Mandatée pour mener des maraudes autour du centre humanitaire pour migrants ouvert dans le nord de Paris, porte de la Chapelle, l’association a annoncé, jeudi 29 juin, que près de 1 200 personnes vivent dans la rue aux alentours du centre.

Pour Pierre Henry, directeur général de FTDA, l’évacuation est « obligatoire », alors que l’association a dénombré « 200 personnes supplémentaires par semaine ». La FTDA plaide notamment pour l’ouverture d’autres centres humanitaires, ailleurs qu’à Paris. « Si rien n’est fait d’ampleur, on va continuer à gérer le bazar », a-t-il estimé.

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« De l’inflexibilité ou du renfort sécuritaire »

« Environ 80 personnes arrivent chaque jour », a de son côté estimé Médecins du monde dans un communiqué. « Ces conditions de vie déplorables touchent des personnes déjà fragilisées », venant « dégrader davantage leur état de santé physique et mentale », note l’ONG.

« Notre détermination est totale à interpeller le gouvernement sur ses responsabilités. () Nous attendons une réponse radicalement différente : de l’inflexibilité ou du renfort sécuritaire. »

Le 9 mai, un peu plus de 1 600 migrants avaient déjà été évacués de campements insalubres installés autour de la porte de La Chapelle, dans ce qui constituait la plus grosse opération de mise à l’abri en six mois. Les migrants, dont beaucoup d’Afghans, d’Erythréens et de Soudanais, campent autour du centre humanitaire de porte de la Chapelle, qui avait justement été ouvert en novembre pour mettre fin au cycle des installations et évacuations de campements en pleine crise migratoire.

Mais compte tenu de l’accélération des arrivées sur Paris, le dispositif sature malgré les orientations vers des centres d’hébergement ailleurs en France, qui s’avèrent insuffisantes.

« Pas satisfaisant sur le plan des conditions de vie »

Le préfet d’Ile-de-France, Michel Cadot, a de son côté reconnu que la situation n’était « pas satisfaisante sur le plan des conditions de vie de ces personnes ». Cela « appellera indéniablement une recherche de solutions, qui devront s’inscrire dans une approche équilibrée », a-t-il affirmé à des journalistes.

Cela « repose aussi sur mise en œuvre de décisions concernant les personnes sous procédure Dublin », c’est-à-dire ayant laissé leurs empreintes dans un autre Etat européen, censément compétent pour examiner leur demande d’asile. « De ce point de vue, il est souhaitable qu’il y ait une plus grande efficacité dans la réadmission » – c’est-à-dire le renvoi vers ce pays –, a-t-il ajouté.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, avait écrit au ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, à la fin de juin pour lui demander la création de nouvelles places d’hébergement « sur toute la France », sans quoi « plusieurs milliers » de migrants risquent de camper dans les rues de la capitale cet été. Elle a répété ce message lors d’un entretien mardi avec le premier ministre, Edouard Philippe, a-t-on appris auprès de la mairie de Paris.

Le Monde avec AFP

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