Manifestation à Paris contre le projet de loi antiterroriste, le 1er juillet 2017

Manifestation à Paris contre le projet de loi antiterroriste, le 1er juillet 2017

afp.com/ALAIN JOCARD

Les manifestants, qui avaient répondu à l'appel d'un collectif rassemblant des syndicats (le Syndicat de la magistrature, Solidaires, Sud), des associations ou encore des membres du PCF, ont défilé de la place de la République au Palais-Royal, a constaté une journaliste de l'AFP.

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Le texte antiterroriste, qui sera examiné lors de la session extraordinaire du Parlement cet été, "va donner au pouvoir exécutif des pouvoirs exorbitants sur les citoyens, sur la base de vagues soupçons", a déclaré à l'AFP Laurence Blisson, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature. "L'Etat d'urgence devait être une mesure temporaire. Or le gouvernement l'installe dans le permanent".

Des syndicats craignent également que les mesures contenues dans le projet de loi soient utilisées contre les mouvements sociaux, "comme les mesures restreignant le droit de manifester, dans le cadre de l'état d'urgence, (qui) avaient été utilisées pour empêcher des manifestations lors de la COP-21" à Paris, explique Murielle Guilbert, secrétaire nationale de Solidaires.

Ce projet de loi, s'il est voté, pourra être utilisé "pour museler des contestations contre la loi travail de M. Macron à la rentrée", avance-t-elle.

Selon l'avant-projet, l'exécutif entend confier de manière permanente aux préfets et au ministre de l'Intérieur le pouvoir d'assigner des individus dans un "périmètre géographique déterminé", et de perquisitionner de jour comme de nuit, deux mesures jusqu'ici indissociables de l'état d'urgence.

Le texte de loi doit prendre le relais de l'état d'urgence, un régime d'exception mis en place au soir des attentats du 13 novembre 2015. Un projet de loi visant à prolonger une dernière fois l'état d'urgence jusqu'au 1er novembre, doit par ailleurs être examiné par le Sénat mardi puis par l'Assemblée nationale jeudi.

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