Christiane Taubira : "La légitimité n'est pas seulement électorale, elle est aussi éthique et politique"

Christiane Taubira à l'Assemblée nationale, le 29 janvier 2013, premier jour des débats de la loi sur le mariage pour tous ©AFP - JACQUES DEMARTHON
Christiane Taubira à l'Assemblée nationale, le 29 janvier 2013, premier jour des débats de la loi sur le mariage pour tous ©AFP - JACQUES DEMARTHON
Christiane Taubira à l'Assemblée nationale, le 29 janvier 2013, premier jour des débats de la loi sur le mariage pour tous ©AFP - JACQUES DEMARTHON
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Quelles raisons rendent nécessaire le gouvernement des sociétés ? L'exercice du pouvoir est-il une fatalité ? Comment définir les contours d'un "bon gouvernement" ? Christiane Taubira, invitée de "L'atelier du pouvoir" aux côtés de Philippe Braud.

Avec
  • Philippe Braud Professeur de science politique, chercheur associé au Cevipof - Sciences Po
  • Christiane Taubira Femme politique française, ancienne ministre de la Justice

Pour quoi gouverner ? Voilà la question qu’on ne se pose plus jamais, obnubilés que nous sommes par la compétition pour l’accès au pouvoir, cette course de petits chevaux qui révulse et passionne les foules démocratiques.

La question du bon gouvernement, des objectifs de la politique, est l’un des enjeux fondamentaux posés par l’exercice du pouvoir, et qui interroge les philosophes du politique depuis des siècles, de Machiavel à Pierre Rosanvallon. A quoi bon en effet s’éreinter dans des luttes sans fin pour prendre le contrôle d’un Etat, si ce n’est pour agir ? Et dans ce cas, dans quelle direction, à quelles fins ?

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Penser les objectifs du « bon gouvernement », c’est chercher à comprendre les ressorts de la décision politique, alors les démocraties contemporaines se trouvent dans une situation paradoxale : le pouvoir exécutif y est souvent plus fort que jamais, et pourtant le personnel politique est dénoncé pour son incapacité à agir.

C’est également poser la question de l’évolution des objectifs du gouvernement d’un Etat : domine le sentiment que le bonheur des gouvernés passe aujourd’hui après des enjeux de plus en plus technocratiques, creusant un peu plus le fossé qui marque notre modernité démocratique.

C’est finalement interroger l’idée de responsabilité du pouvoir : l’inaction des gouvernants provient-elle de leurs propres errements, de celle du système institutionnel dans lequel ils interagissent, des médias ou des peuples eux-mêmes qui les portent au pouvoir ?

Quels doivent être les objectifs d’un « bon gouvernement » en démocratie ? Pourquoi a-t-on arrêté de se poser la question de la motivation à diriger un pays ? Quels pourraient être les chantiers d’une rénovation démocratique ?

Au lendemain de la disparition de Simone Veil, qui incarne par excellence l’exemple d’une responsable politique qui toujours su donner du sens à son engagement, ce sont les questions que nous posons aujourd’hui à nos invités dans ce dernier Atelier du pouvoir qui s’interroge sur le bon gouvernement.

Christiane Taubira et Philippe Braud entourés d'Ariane Chemin, Thomas Wieder, Vincent Martigny
Christiane Taubira et Philippe Braud entourés d'Ariane Chemin, Thomas Wieder, Vincent Martigny
- AD

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