La chancelière allemande Angela Merkel lance lundi sa campagne, en vue de se succéder à elle-même avec un quatrième mandat de quatre ans cet automne. Son rival social-démocrate, Martin Schulz (SPD), a déjà démarré sa campagne il y a plusieurs mois en promettant "plus de justice sociale", des réductions d'impôts pour les couches populaires et moyennes ainsi qu'une pression fiscale accrue sur les plus riches.Angela Merkel est quant à elle fidèle à sa tactique, consistant à éviter la confrontation directe pour ne pas donner prise à ses adversaires.
Le slogan: "L'Allemagne, un pays où il fait bon vivre"
Elle préfère jouer sur sa personnalité et son bilan, avec un taux de chômage au plus bas depuis la réunification de l'Allemagne en 1990, à 5,6%. La question de l'arrivée de plus d'un million de migrants en 2015 et 2016, qui l'a un temps fragilisée, semble désormais oubliée. "L'Allemagne, un pays où il fait bon vivre", dit le slogan de sa campagne pour les élections législatives du 24 septembre. Son parti conservateur, l'Union chrétienne-démocrate (CDU), et son allié bavarois CSU vont dévoiler lundi vers 13h00 leur programme commun, pour tenter de faire taire les critiques reprochant à la chancelière de refuser le débat.
Sur du velour
Dans les sondages, Angela Merkel affiche une avance de 15 points sur le SPD. Elle demeure la grande favorite pour décrocher un quatrième mandat historique et marcher dans les pas de Konrad Adenauer (1949-1963) et de son mentor Helmut Kohl (1982-1998), qui la devancent en matière de longévité à la chancellerie. Son programme, dont plusieurs points ont fuité dans les médias, prévoit 15 000 postes de policiers fédéraux en plus, la construction de 1,5 million de nouveaux logements d'ici 2019 et surtout au moins 15 milliards de réduction d'impôts pour les revenus modestes et moyens.
