Copé : "Je ne peux pas être le punching-ball de tout le monde"
Interrogé par leJDD.fr, Jean-François Copé se dit convaincu d’avoir lancé un débat sur la "vraie transparence" de la vie politique. Malgré le manque d’entrain de son camp après sa "déclaration solennelle", le patron de l'UMP estime qu'il devait "passer à une réponse politique pour être audible".

Jean-François Copé est satisfait. Malgré la gêne de ses amis politiques, l’ironie de la gauche et le scepticisme de la presse, le président de l’UMP estime avoir atteint son objectif : apporter une réponse politique aux attaques dont il est la cible depuis une semaine. "Je ne peux pas être le punching-ball de tout le monde", confie-t-il au JDD.fr convaincu d’avoir lancé un débat sur la "vraie transparence" de la vie politique.
Jean-François Copé a préparé sa riposte avec ses plus proches collaborateurs et écrit lui-même, dimanche, sa "déclaration solennelle". "C’était impossible de faire ça chez Bourdin (il a annulé son interview sur RMC-BFMTV au dernier moment, Ndlr). J’ai passé toute la fin de semaine à prouver mon innocence . J’ai adressé vendredi à tous les journalistes un argumentaire démontant point par point les accusations du Point et il n’a pas été repris. Je devais passer à une réponse politique pour être audible. Je ne vais pas laisser l’UMP se faire fracasser à trois semaines des municipales", explique-t-il tout en banalisant les critiques de certains responsables du parti qui s’étonnent de voir les comptes de l’UMP placés dans une pièce sous scellée.
Copé peu soutenu par les siens
Mais, à part quelques copéistes comme Michèle Tabarot et Valérie Debord, peu de voix se sont élevées pour le soutenir. Ainsi, le sarkozyste Brice Hortefeux a seulement pris acte des "propositions personnelles" de Jean-François Copé. Alain Juppé a, lui, estimé qu'"il existe déjà des lois sur la transparence" avant de commenter : "S'il faut les compléter, on verra." Plus virulent, Laurent Wauquiez a exhorté le patron de son parti à "lever les doutes tout de suite" sur les comptes du parti. François Fillon et Jean-Pierre Raffarin, qui ne sont pas exprimés, auront sans doute l'occasion de le faire mercredi soir, lors d'un meeting commun à Strasbourg, en présence de Jean-François Copé.
Le patron de l’UMP n’est pas surpris par le manque d’entrain de son camp et fait contre mauvaise fortune bon coeur. "A chaud, c’est normal. On va laisser passer les municipales. Après, on fera progresser le débat pour une vraie transparence", relativise-t-il. Pas sûr qu’après les élections, ses amis de l’UMP aient envie de parler de transparence.
Source: JDD papier

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