Corse : l'arrêté «anti-burkini» de Sisco est légal

L'arrêté «anti-burkini» pris par le maire de Sisco (Haute-Corse), Ange-Pierre Vivoni (PS), à la suite d'une rixe survenue sur la plage du village le 13 août 2016, est légal. La cour administrative d'appel de Marseille l'a validé lundi.

Sisco (Haute-Corse), le 13 août 2016. Un arrêté anti-burkini avait été pris dans la commune après de violentes altercations sur la plage.
Sisco (Haute-Corse), le 13 août 2016. Un arrêté anti-burkini avait été pris dans la commune après de violentes altercations sur la plage. PHOTO PQR/« CORSE-MATIN »/CHRISTIAN BUFFA

    Contesté devant les tribunaux par la Ligue des droits de l'homme (LDH), l'arrêté anti-burkini signé le 16 août 2016 par le maire de Sisco (Haute-Corse), Ange-Pierre Vivoni (PS), et valable jusqu'au 30 septembre de la même année, a été validé lundi par la cour administrative d'appel de Marseille (Bouches-du-Rhône). La juridiction a «estimé que la décision du maire était adaptée aux risques avérés de troubles à l'ordre public ». Exactement comme le tribunal administratif de Bastia en 2016.

    Pour rappel, une rixe survenue sur la plage du village le 13 août 2016 avait fait cinq blessés et entraîné plusieurs jours de vives tensions dans la région. Communautarisme, insultes racistes, l'affaire avait placé la commune de Sisco au cœur de l'actualité. Après ces faits, de nombreuses mairies avaient pris un arrêté similaire, interdisant le port du burkini sur les plages. Aussi bien en Corse qu'ailleurs.

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    Si le Conseil d'Etat avait interpellé les élus sur «l'atteinte grave aux libertés fondamentales» qu'engendrait «ce genre d'interdiction», la cour administrative d'appel de Marseille, elle, n'a pas jugé la position du maire siscais «disproportionnée» ou «inadaptée». Preuve en est, les juges ont condamné la LDH à verser 2 000 euros à la commune au titre de remboursement des frais de justice. Quant au maire, il se réserve la possibilité de reconduire cet arrêté cet été.