BELLE-DE-MAI FORMATION CULINAIRE : DOUZE FEMMES SUR LE POINT DE TOUCHER LES ÉTOILES

Par CPALMI

Majda (à g.) et Imane (à d.). Carrefour et Pôle emploi (qui prend en charge les formations) sont aussi partenaires du projet "Des étoiles et des femmes" ainsi que plusieurs fondations privées.

Majda (à g.) et Imane (à d.). Carrefour et Pôle emploi (qui prend en charge les formations) sont aussi partenaires du projet "Des étoiles et des femmes" ainsi que plusieurs fondations privées.

photos C.P.

Marseille

Le moment est un vrai succès, à l'image de l'évolution des femmes qui l'animent. Un moment de partage doublé d'un voyage gustatif autour du monde organisé à la Friche de la Belle-de-Mai, mardi midi. Un moment, surtout, histoire de célébrer la fin de l'année scolaire de douze femmes impliquées dans le projet "Des étoiles et des femmes", formation culinaire à destination de celles issues de quartiers sensibles. Floriane Rieu, qui travaille à La Table de Cana - traiteur social et la plus grosse entreprise d'insertion dans la restauration de la région Paca, a monté ce projet il y a deux ans : "À l'origine, c'est Alain Ducasse qui a eu cette idée avec 15 femmes de Sarcelles. Aujourd'hui, il est le parrain de notre version marseillaise."

Le concept ? Les apprenties sont formées au CAP cuisine par le Greta du lycée hôtelier avec des périodes de stage dans de grands hôtels et restaurants. À l'issue de quoi, "90 % d'entre elles obtiennent un emploi", affirme Floriane Rieu. Et s'il y a bien une chose que ces participantes à la 2e édition de la formation ont en commun, c'est la motivation. À l'instar d'Imane Maslah, 38 ans, arrivée du Maroc à l'âge de 21 ans et ancienne auxiliaire de vie. Si cette mère de deux enfants avait déjà un peu d'expérience dans le domaine de la pâtisserie, elle a découvert avec passion "la gastronomie française mais aussi la gestion, les règles d'hygiène..."

Majda Alibrahim, elle, a dû fuir en 2013, son pays d'origine, la Syrie, à cause de la guerre. Mais "la curiosité et l'amour de la haute cuisine française" lui ont finalement permis d'ouvrir son propre restaurant (Ashourya - 3, boulevard National, 1er).

Dans une semaine, ces femmes auront leur CAP en main, l'officiel, le symbole de cette année où elles ont changé de vie.