Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas Emmanuel Macron qui, par ses mots, a été au centre de l'attention de la cérémonie d'hommage consacrée à Simone Veil, décédée vendredi à l'âge de 89 ans, dans la cour des Invalides à Paris.
L'annonce que le symbole de la cause féministe en France reposerait au Panthéon a été éclipsée par les mots tendres et émouvants d'un fils à sa mère, de Jean à Simone.
Pour une Europe de paix
Entamée par un vibrant "Maman" et ponctuée par un non moins poignant "Je t'aime Maman", l'oraison de Jean Veil a égrené 70 ans de moments privilégiés partagés avec sa mère. De la tragédie indélébile vécue lors de la Seconde Guerre mondiale à la carafe d'eau reçue sur la tête suite à des propos misogynes, les moments intimes ont éclipsé ceux publics, "laissés au président de la République".
Son frère Pierre-François, également avocat, s'est quant à lui souvenu pour sa part des "combats" de leur mère, première présidente élue du Parlement européen en 1979, et d'abord de celui pour la "réconciliation, pour une Europe de paix, de solidarité et de progrès partagé".
"Cet hommage est ton ultime victoire sur les camps de la mort", a-t-il encore souligné.
