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Algérie : Bouteflika presse Paris de reconnaître « les souffrances d’hier » liées à la colonisation

A l’occasion des cinquante-cinq ans de l’indépendance, Alger a de nouveau exigé de la France de faire face aux « vérités de l’Histoire ».

Le Monde avec AFP

Publié le 06 juillet 2017 à 12h55, modifié le 06 juillet 2017 à 12h55

Temps de Lecture 2 min.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, à Alger, le 28 avril 2014.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a de nouveau demandé à la France d’admettre officiellement les « souffrances » infligées au peuple algérien sous la colonisation, dans un message à l’occasion des cinquante-cinq ans, mercredi 5 juillet, de l’indépendance de l’Algérie.

« Notre peuple exige toujours une reconnaissance de ses souffrances de la part du colonisateur d’hier, la France », a affirmé M. Bouteflika dans ce message diffusé par l’agence de presse officielle APS. « Le partenariat d’exception », dont l’Algérie et la France ont engagé la construction depuis la visite à Alger fin 2012 du président français François Hollande, « gagnera en sérénité et en élan dans une reconnaissance des vérités de l’Histoire », a poursuivi le chef de l’Etat algérien.

Des blessures toujours pas cicatrisées

L’Algérie a par le passé réclamé que la France reconnaisse officiellement ses « crimes » commis dans le pays et s’en excuse, après cent trente-deux ans de colonisation française et une guerre d’indépendance sanglante qui ont laissé des blessures toujours pas cicatrisées.

Cette question a été rarement soulevée ces dernières années, notamment depuis que le président Hollande avait, le 20 décembre 2012, solennellement reconnu devant le Parlement algérien « les souffrances » infligées par « la colonisation française », sans toutefois formuler d’excuses ou de repentance.

Les relations – compliquées et passionnelles – entre Paris et Alger s’étaient alors réchauffées, après avoir été longtemps plombées par un article d’une loi française votée en 2005, mentionnant « le rôle positif de la colonisation ». M. Bouteflika avait vu dans cette loi une « cécité mentale confinant au négationnisme et au révisionnisme » et exigé une « repentance » de la France.

En 2006, malgré l’abrogation de cet article, il avait réclamé des « excuses publiques et solennelles » de la France pour « le crime de colonialisme » comme préalable à la signature d’un accord d’amitié entre les deux pays, finalement abandonné.

« Ami de l’Algérie »

Cette nouvelle demande d’Alger intervient peu après l’élection à la présidence française d’Emmanuel Macron, qui souhaite renforcer le « partenariat d’exception » avec Alger et est attendu en visite à Alger à une date non encore précisée.

Encore candidat, M. Macron – qualifié par M. Bouteflika d’« ami de l’Algérie » – avait, à Alger, qualifié la colonisation française en Algérie (1830-1962) de « crime contre l’humanité ».

Mercredi 5 juillet, M. Bouteflika, diminué physiquement depuis un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013, a fait une rare apparition publique en se recueillant, assis dans un fauteuil roulant, à la mémoire des martyrs de la guerre d’indépendance (1954-1962), dans un cimetière de la banlieue est d’Alger, selon des images diffusées par la télévision d’Etat.

A la tête du pays depuis 1999, M. Bouteflika, 80 ans, a été réélu en 2014 pour un quatrième mandat. Depuis son AVC, son état de santé fait l’objet de nombreuses spéculations et il ne fait que de brèves et rares apparitions à la télévision d’Etat.

Le Monde avec AFP

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