Trop, c'est trop. Après deux éditions marquées par des agressions sexuelles, les organisateurs du festival de Bråvalla ont jeté l'éponge. Ils ont annoncé qu'il renonçaient à la prochaine édition de ce festival très populaire, le plus gros de Suède, qui se tenait chaque année depuis 2013 à 150 km de Stockholm.

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Il faut dire que les faits étaient catastrophiques: pour la seule édition 2017 qui s'est achevée début juillet, la police locale a indiqué avoir reçu quatre plaintes pour viol et 23 plaintes pour agressions sexuelles, sans qu'aucun suspect n'ait été identifié. L'édition 2016 avait surtout marqué par des actes similaires: "On parlait moins de musique que de crimes et de violence", a regretté le PDG de la société allemande FKP Scorpio, qui possède le festival. "Certains hommes, car ce sont des hommes, ne peuvent manifestement pas se comporter correctement. C'est une honte. C'est pourquoi nous avons décidé de ne pas rééditer Bråvalla en 2018", ont fait savoir dans un communiqué les organisateurs.

Parti d'un tweet

Tandis que le pays ne parlait que de ces faits, une comédienne suédoise, Emma Knyckare, a lancé sur Twitter cette idée: "Que diriez-vous de mettre en place un festival vraiment sympa où seuls les 'non-hommes' seraient les bienvenus, et de continuer jusqu'à ce que TOUS les hommes aient appris à mieux se comporter?"

L'idée a fait mouche: en plus de relancer le débat sur un ton plus positif, de nombreuses bonnes volontés se sont rassemblées autour de Emma Knyckare et l'idée a commencé à prendre forme.

Le projet prend forme

La comédienne a confirmé lundi sur Instagram que l'idée était en train de devenir réalité et ce, dès l'été 2018. "Le premier festival de rock sans hommes de Suède va voir le jour l'été prochain. Dans les prochains jours je vais rassembler un groupe solide d'organisateurs talentueux et des meneuses de projet pour monter un comité d'organisation. Vous entendrez à nouveau parler de nous quand on passera à la prochaine étape."

Et si elle annoncé dans un post suivant qu'elle ne répondait plus aux nombreuses sollicitations car elle devait s'occuper, seule, de son fils, elle a confirmé que tout avançait bien. Moindre mal et bonne idée à copier, ou exclusion injuste d'une partie du public? Si le débat n'est pas prêt de s'éteindre, au moins le projet d'Emma Knyckare a permis d'aller de l'avant.

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