Sida : des essais expérimentaux prometteurs

Des injections d'antirétroviraux ont totalement protégé des singes, ce qui pourrait ouvrir la voie à une percée pour prévenir la maladie chez les humains.

Source AFP

Photo d'illustration.
Photo d'illustration. © Capture d'écran/S.Levy

Temps de lecture : 2 min

Des injections d'antirétroviraux contre le virus responsable du sida ont totalement protégé pendant plusieurs semaines des singes de l'infection, ce qui pourrait ouvrir la voie à une percée pour prévenir la maladie chez des humains, selon deux études américaines dévoilées mardi. Ces recherches menées par deux équipes différentes de virologues ont toutes deux montré une protection complète chez ces animaux, qui ont reçu une injection mensuelle d'antirétroviraux.

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Des essais cliniques menés depuis ces dernières années ont montré que des personnes prenant quotidiennement de petites doses d'antirétroviraux peuvent réduire de plus de 90 % le risque d'être infecté par un partenaire sexuel séropositif, une approche appelée prophylaxie avant exposition, selon les auteurs de ces recherches présentées à la Conférence annuelle sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI), réunie à Boston (Massachusetts, nord-est). Mais certains de ces essais cliniques ont eu un taux de succès nettement moindre du fait qu'un grand nombre de participants ne prenaient pas leurs antirétroviraux quotidiennement. Ainsi, une injection mensuelle voire trimestrielle pourrait résoudre ce problème.

Injection

Dans une des deux études menées par les Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention), les chercheurs ont donné une injection mensuelle d'un antirétroviral expérimental à effet prolongé, appelé GSK744, à six macaques femelles. Puis deux fois par semaine, ils ont introduit dans leur vagin un liquide contenant un virus humano-simien de l'immunodéficience pour simuler des rapports sexuels avec un mâle infecté. Aucune des femelles traitées avec l'antirétroviral GSK744 n'est devenue séropositive, tandis que les six du groupe témoin traitées avec un placebo ont toutes étaient infectées rapidement.

L'autre groupe de chercheurs au Centre de recherche sur le sida Aaron Diamond à l'université Rockefeller a fait une expérience similaire avec seize macaques utilisant le même antirétroviral GSK744. Mais ils ont infecté l'anus de ces singes avec un virus humano-simien pour simuler des relations sexuelles anales. Les résultats ont été similaires. Aucun des singes ayant eu une injection de l'antirétroviral n'a été infecté, tandis que ceux traités avec un placebo ont tous été infectés. Un premier essai clinique avec 175 personnes devrait commencer plus tard cette année aux États-Unis, au Brésil, en Afrique du Sud et au Malawi avec ce même antirétroviral, qui a déjà été approuvé par la Food and Drug Administration, l'Agence américaine des produits alimentaires et pharmaceutiques. Le GSK744 a été développé par le laboratoire britannique GlaxoSmithKline.

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Commentaires (3)

  • Jeremy34500

    A dire vrai, je pense que les chercheurs cherchent autant à juguler la maladie que de la soigner !
    Si nous ne sommes pas capables encore aujourd'hui de détruire ce virus, nous arrivons à permettre à une partie de la population à vivre avec durant ds années. Certes, cette population atteinte reste malade, mais empêcher une maladie de progresser est à ce jour tout aussi importante que de savoir en guérir. Dans tous les cas, c'est un progrès ! Si moins de gens sont contaminés, qui pour s'en plaindre ?
    Il faut poursuivre les efforts, mais dans tous les cas, il faut aussi encourager tout progrès fait sur cette terrible maladie ! N'oublions pas que beaucoup de maladie les plus graves ont toutes eues d'abord des conseils et des tentatives de faîtes pour les enraillées... La capote n'a d'ailleurs pas eue que le SIDA comme adversaire. Si elle est née il y a des années, c'est à cause d'autres maladies infectieuses à combattre. Le conseil de la capote reste un moyen "basique" mais tellement salutaire qu'on l'oublie parfois bêtement !
    Ce nouveau rétrovirus, s'il ne soigne pas, peut en tout cas éviter la propagation... CV'est une "capote" qu'on oublie pas celle là et qui ne craque pas non plus durant l'acte... à méditer. Il sauvera des vies à sa manière !
    Merci en tout cas à ceux qui ont fait ces progrès, ils nous rapprochent un peu plus de la solution.

  • Fabricio

    Les antirétroviraux ne sont pas des vaccins. Le virus mutera pour survivre comme il a fait mainte fois.
    Les chercheurs se trompent de direction, ce n'est pas ainsi qu'il vont faire disparaître le virus de la planète. Ils vont créer une souche encore plus résistante.

  • NiglOo89

    Concernant le SIDA. Une personnes en très bonne santé et susceptible de se débarrassée d'une infection sous quinze jours... D'ailleurs comment expliquer que l'on pourraient être déclarés positif dans un pays ou non dans un autre suivant le même test ? L'un des fondateurs du sidaction a d'ailleurs ouvert le débat en ce sens, nullement écouté. J'ai moi même dut à ma femme il y a deux ans, que d'ici les trois prochaine années un vaccin serait mis au point et qu'un nouveau virus arriverait. J'avais vu juste, par de simples déductions.