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Georges Bensoussan : «Nous entrons dans un univers orwellien où la vérité c'est le mensonge»

Georges Bensoussan: «le plus frappant demeure à mes yeux la façon dont le gauchisme culturel s'est fait l'allié d'une bourgeoisie financière qui a prôné l'homme sans racines, le nomade réduit à sa fonction de producteur et de consommateur». Sébastien SORIANO

ENTRETIEN - L'auteur des Territoires perdus de la République (Fayard) et d'Une France soumise (Albin Michel) revisite la campagne présidentielle. Fracture sociale, fracture territoriale, fracture culturelle, désarroi identitaire : pour l'historien, les questions qui nourrissent l'angoisse française ont été laissées de côté.

En 2002, Georges Bensoussan publiait Les Territoires perdus de la République, un recueil de témoignages d'enseignants de banlieue qui faisait apparaître l'antisémitisme, la francophobie et le calvaire des femmes dans les quartiers dits sensibles.«Un livre qui faisait exploser le mur du déni de la réalité française», se souvient Alain Finkielkraut, l'un des rares défenseurs de l'ouvrage à l'époque.

Une France soumise, paru cette année, montrait que ces quinze dernières années tout s'était aggravé. L'élection présidentielle devait répondre à ce malaise. Mais, pour Georges Bensoussan, il n'en a rien été. Un voile a été jeté sur les questions qui fâchent. Un symbole de cet aveuglement? Le meurtre de Sarah Halimi, défenestrée durant la campagne aux cris d'«Allah Akbar» sans qu'aucun grand média ne s'en fasse l'écho. Une chape de plomb médiatique, intellectuelle et politique qui, selon l'historien, évoque de plus en plus l'univers du célèbre roman de George Orwell, 1984.

Selon un sondage du JDD

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