Il a fait tâche dans l'unité du G20 face à la politique climatique des Etats-Unis. Recep Tayyip Erdogan a menacé samedi de ne pas faire ratifier l'Accord de Paris, s'il n'obtient pas des conditions plus favorables.

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"Après la décision prise par les Etats-Unis, notre position va dans la direction d'une non ratification par le parlement", a déclaré le président turc lors de sa conférence de presse à l'issue du sommet du G20. Cette déclaration vient ébranler l'entente de façade face à Donald Trump affichée pendant le sommet par les 19 autres pays les plus puissants du monde.

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Un des enjeux principaux de ce sommet très tendu était justement de mesurer l'impact de la décision américaine de se retirer de l'Accord de Paris sur le G20, et plus largement, sur le reste du monde.

"Promesses" lors de la COP21

Officiellement, le communiqué du final explique clairement que les Etats-Unis sont seuls face aux 19 autres qui s'engagent en faveur de l'Accord de Paris qualifié d'"irréversible". Erdogan a justifié sa position par le fait que certaines promesses qui lui auraient été faites lors de la COP21, qui a accouché des Accords de Paris, n'auraient pas été tenues.

"Comme nous sommes classés parmi les pays développés, et pas parmi les pays en développement, ils ont promis de compenser l'impact financier. Nous avons dit que si cela arrive, nous ratifierons au parlement, et dans le cas contraire, non", a-t-il expliqué.

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Aux termes de l'Accord de Paris les pays développés doivent faire d'avantage d'efforts financiers que les pays en développement, efforts auxquels entend se soustraire le président turc, qui affirme avoir obtenu des engagements en ce sens en 2015. "Le président français [de l'époque] François Hollande nous avait fait une promesse", a-t-il soutenu.

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