Poignée de mains entre le ministre israélien de l'Energie Youval Steinitz (g) et le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah (d), le 10 juillet 2017 à Al-Jalamah en Cisjordanie

Poignée de mains entre le ministre israélien de l'Energie Youval Steinitz (g) et le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah (d), le 10 juillet 2017 à Al-Jalamah en Cisjordanie

afp.com/JAAFAR ASHTIYEH

M. Steinitz a assisté, au côté du Premier ministre palestinien Rami Hamdallah, à la cérémonie de signature à Al-Jalamah, près de Jénine, dans le nord du territoire palestinien occupé depuis 1967 par l'armée israélienne.

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Ils ont annoncé un renforcement de l'approvisionnement en électricité dans la zone, accompagné d'une garantie de paiement des Palestiniens, et ils ont dévoilé une nouvelle station de distribution d'électricité.

Cette cérémonie intervient alors qu'un conseiller du président américain Donald Trump, Jason Greenblatt, doit de nouveau rencontrer des dirigeants israéliens et palestiniens dans les prochains jours pour tenter de relancer un processus de paix au point mort depuis 2014.

L'administration de Donald Trump a demandé à Israël de prendre des mesures pour améliorer l'économie palestinienne.

"Bien sûr, nous espérons parvenir à la paix et à la sécurité (...) Mais en attendant, il est important aussi d'améliorer les infrastructures", a déclaré Youval Steinitz.

Rami Hamdallah a, de son côté, déclaré que les Palestiniens ne voulaient pas "dépendre d'Israël pour toujours". "Nous sommes sur le point de construire une centrale électrique à Jénine qui produira 450 mégawatts. J'espère qu'elle sera opérationnelle en 2020".

Ces développements positifs en Cisjordanie contrastent avec la situation dans la bande de Gaza, un autre territoire palestinien mais gouverné par le mouvement islamiste Hamas, où sévit une grave crise énergétique.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a cherché à faire pression sur ses rivaux du Hamas ces derniers mois en bloquant les paiements pour la fourniture d'électricité à Gaza.

Israël, principal fournisseur d'électricité à Gaza, a réduit son approvisionnement, conduisant à une situation dans laquelle ce territoire pauvre peuplé de deux millions d'habitants n'était plus alimenté que deux heures par jour en électricité.

L'Egypte était intervenue pour fournir du carburant à la seule centrale électrique de Gaza mais les dirigeants du Hamas ont accusé ce week-end l'Autorité palestinienne de bloquer les paiements de carburant à l'Egypte.

Lundi, le Premier ministre palestinien a affirmé que "le Trésor palestinien avait dépensé en 10 ans plus de 15 milliards de dollars sur la bande de Gaza, alors que le Hamas perçoit les revenus et les dépense pour lui-même plutôt que pour le peuple".

Le général israélien Yoav Mordechaï, qui dirige le Cogat, l'unité du ministère israélien de la Défense qui supervise les affaires civiles dans les Territoires palestiniens, a lui indiqué que les leaders du Hamas à Gaza avaient de "l'électricité à la maison comme s'ils étaient dans une boîte de nuit".

Israël considère le Hamas comme une organisation "terroriste".

L'accord de lundi en Cisjordanie conduira à une augmentation de l'approvisionnement en électricité dans la région de Jénine de 60 mégawatts, selon des responsables.

La Cisjordanie, occupée depuis 50 ans par Israël, dépend presque complètement de l'Etat hébreu pour son approvisionnement en électricité et des conflits sur le paiement de l'électricité ont entraîné des coupures de courant dans le passé.

En mai, le ministre israélien des Finances Moshé Kahlon était venu en mai à Ramallah pour rencontrer M. Hamdallah.

Mais avant ces deux visites, aucun ministre israélien membre du cabinet de sécurité n'avait rencontré un responsable palestinien dans une ville de Cisjordanie depuis 2000, selon un responsable israélien.

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