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A Bahreïn, l’opposant Nabil Rajab condamné à deux ans de prison

Le verdict a été prononcé en l’absence de l’opposant chiite, hospitalisé depuis avril. Amnesty International dénonce une « violation flagrante des droits de l’homme ».

Le Monde avec AFP

Publié le 10 juillet 2017 à 16h46, modifié le 10 juillet 2017 à 17h27

Temps de Lecture 1 min.

Nabil Rajab, le 28 mai 2011.

L’opposant chiite bahreïni Nabil Rajab a été condamné, lundi 10 juillet, à deux ans de prison pour propagation de fausses nouvelles. Le verdict a été prononcé en l’absence de l’opposant, hospitalisé depuis avril, a affirmé dans un communiqué l’ONG Bahrain Institute for Rights and Democracy (BIRD).

M. Rajab, 52 ans, avait été arrêté en juin 2016 et mis en détention provisoire pour avoir « propagé de fausses nouvelles sur la situation intérieure du royaume de Bahreïn de nature à porter atteinte à son statut et à son prestige », selon le communiqué du parquet. Dans une série d’entretiens donnés à des médias occidentaux, Nabil Rajab avait en effet a critiqué la situation des droits humains à Bahreïn, notamment dans une tribune au Monde.

« Violation flagrante des droits de l’homme »

Dans un communiqué reproduit par l’agence de presse officielle BNA (Bahraini News Agency), le parquet a affirmé avoir conduit le procès dans le « respect des droits » de l’opposant, qui a pu bénéficier d’un avocat et qui a la possibilité de se pourvoir en appel. Mais selon l’ONG BIRD, Nabil Rajab n’a pas pu assister à neuf des quatorze audiences de son procès en raison de ses problèmes de santé.

Amnesty International a réagi au verdict en dénonçant, dans un communiqué, une « violation flagrante des droits de l’homme » et en voyant dans ce jugement « un signe de l’intention des autorités de Bahreïn d’aller très loin pour faire taire toute critique ».

Le militant chiite avait été propulsé meneur officieux du Mouvement du 14 février, lancé en 2011 contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa pour réclamer une monarchie constitutionnelle. Violemment réprimé en mars 2011, ce mouvement, mené par des opposants au régime, dont de nombreux chiites, majoritaires dans le royaume de 600 000 habitants, se poursuit depuis avec des manifestations sporadiques, et une répression toujours importante des figures de l’opposition.

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Victime d’un véritable harcèlement judiciaire depuis 2011, Nabil Rajab est ainsi également poursuivi, dans une autre affaire, pour une série de tweets critiquant l’intervention militaire arabe au Yémen, à laquelle participe Bahreïn.

Le Monde avec AFP

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