Iberia a finalement renoncé, mardi 10 juillet, à faire appel et a accepté une amende de 25 000 euros. Le Diario de Mallorca, des Baléares, avait révélé une vaste discrimination à l’embauche, d’une ampleur nationale, après une enquête de l’Inspection du travail de l’archipel qui aura duré un an. Comme préalable à une embauche, les femmes candidates devaient obligatoirement passer un test de grossesse. Le Diario de Mallorca rappelle que “les femmes enceintes vont bénéficier d’un congé de maternité puis d’une réduction de leur journée de travail pour s’occuper de leur enfant, ce qui suppose une augmentation des coûts pour l’entreprise”.

Appel à durcir les sanctions

Pour l’Inspection du travail des Baléares, cette obligation constituait une “infraction très grave”. Le scandale a provoqué une vague de critiques et des protestations très dures sur les réseaux sociaux. La ministre de la Santé et de l’Égalité, Dolors Montserrat, a exprimé sa condamnation “absolue” tandis que les principaux syndicats du pays ont demandé un durcissement des sanctions en la matière. Dans un autre article, mardi 11 juillet, le Diario de Mallorca explique que la compagnie aérienne nationale – privée – aurait expliqué que “le mal fait à sa réputation” était supérieur au montant de la sanction, ce qui explique qu’elle ait préféré tourner la page au plus vite.

Multiplication des contrôles

Iberia a également déclaré que les tests de grossesse préalables étaient justifiés pour éviter d’attribuer des postes aux “candidates enceintes”, qui pourraient exposer à un risque la future mère et son enfant à naître. L’Inspection du travail a rappelé que les employées ne devaient communiquer leur grossesse qu’après avoir signé leur contrat.

Depuis plus d’un an, le service du Travail des Baléares multiplie les contrôles des offres d’emploi pour empêcher toute dérive sexiste, comme exiger un certain âge ou une apparence physique précise.