Ancien commandant du Centre d’expériences aériennes militaires (CEAM) de Mont-de-Marsan , le général Reboul avait été nommé au mois de septembre 2016 au commandement des forces aériennes (CFA), dirigé par le général Serge Soulet, décédé au mois de mai de cette année.
Ce commandement, basé à Mérignac, est l’un des trois grands commandements de l’armée de l’air. Il est chargé de la préparation et du soutien de toutes les unités de l’armée de l’air déployées en France et à l’étranger. Il regroupe plus de 20 000 hommes et femmes répartis dans plus de 500 unités.
« Week-end en Alpha Jet »
Le général Reboul, qui a assuré l’intérim du commandement du CFA après le décès du général Soulet, était alors pressenti pour assurer sa succession. Il devait initialement prendre ses nouvelles fonctions le 1er juillet , à la tête du CFA et de la zone de défense et de sécurité sud-ouest. Un article publié dans le « Canard enchaîné » , trois jours seulement avant sa nomination, l’en a empêché. Dans son édition du mercredi 28 juin, l’hebdomadaire assurait que le général Reboul avait « pris la chouette habitude de rentrer du boulot en Alpha Jet ».
" Une dizaine de va-et-vient depuis août 2016."
Selon l’auteur de l’article, il « réquisitionnait » un appareil de Cazaux le vendredi après-midi pour aller atterrir à Salon-de-Provence et passer « le week-end dans sa propriété des Alpilles ». Il effectuait le trajet dans le sens inverse le lundi matin. Le journal précisait en plus que le général Reboul s’était « offert une dizaine de va-et-vient depuis août 2016 » et aurait, au mois de juin de la même année, utilisé « un avion de transport de six places avec pilotes et copilote » pour effectuer la liaison Bordeaux-Salon.
Deux enquêtes
La publication de ces informations avait immédiatement déclenché deux enquêtes. D’une part, la ministre de la défense avait décidé de saisir les inspecteurs généraux des armées et de leur confier « une enquête de commandement afin de clarifier les faits et vérifier les circonstances d’emploi des moyens aériens, dans le cas d’espèce et plus généralement ».
D’autre part, le chef d’état-major de l’armée de l’air avait de son côté saisi l’inspection de l’armée de l’air . À ce jour, rien n’a filtré sur les éléments recueillis par les enquêteurs.